Parolesde chanson Booba - Pourvu Qu'elles M'aiment. Jambes croisées derriÚre ton bureau tu m'écoutes Décroises les jambes doucement, laisse couler quelques gouttes Tu sens que je
Booba Bats toi sur les balances leurs chicos sur les phalenges tatouĂ© comme les triades j'pars en musicale direct armĂ© comme un djiaĂŻ comme rien n'peut nous arrĂȘtĂ© violent comme l'histoire l'a Ă©tĂ© je les teindrai en brillant t'extermine en riant disque de diamands [...]? Bakel city ma patrie parlons peut coupe ton portable enlĂšve la puce et la batterie j'suis sur l'avenue ok j'regarde les keufs dĂ©filer roule un joint d'seum dans la foulĂ© ok hors d'eux portĂ©s morts d'eux rire sans remord quand j'Ă©coute les menaces de mort des forces de l'ordre nos vies n'ont pas de prix les leurs n'sont pas trop chĂšres nous millons et de l'argentĂ© eux cochons et phacochĂšres j'ai vu cette blanche croquis p'tites anches je pense qu'elle va prendre cher j'aime comment elle se dĂ©anche coup de sifflet tacle Ă  la gegor direct lĂšve toi en redemande elle kiffe le double dĂ©cimĂštre rĂ©flĂ©chir avant d'agir c'est vrai je devrai m'y mettre j'aime aller en boĂźte de nuit avec mon 9mm Grosse paire de couilles toujours prĂȘt Ă  tirer cartouche j'baise en solo j'suis partout sauf dans les partouzes smith et wesson fait parti du staff ma couronnr sur le ter-ter j'fais l'taff comme Ronny Turiaf on est moins chers que les farces mon dĂ©partement n'arrive plus Ă  compter les shlac j'suis un sale nĂ©gro car maman a Ă©pousĂ© un black occupes toi des verres et de la glace je ramĂšne le jack le jack
Créezgratuitement votre compte sur Deezer pour écouter Pourvu Qu'Elles Soient Douces par MylÚne Farmer, et accédez à plus de 90 millions de titres. MylÚne Farmer. Pourvu Qu'Elles Soient Douces. MylÚne Farmer | Durée : 04:54 Auteur : MylÚne Farmer. Compositeur : Laurent Boutonnat. Paroles. Eh mec, ton regard oblique En rien n'est lubrique Ta maman t'a trop fessé Ton goût du You're Reading a Free Preview Pages 12 to 41 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 50 to 51 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 58 to 79 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 86 to 89 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 100 to 107 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 116 to 130 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 137 to 142 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 151 to 152 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 156 to 176 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Page 180 is not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 190 to 198 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 204 to 218 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 223 to 236 are not shown in this preview. You're Reading a Free Preview Pages 241 to 258 are not shown in this preview.
\n \n \n\n\n booba pourvu qu elle m aime paroles
Avril 1943 - Mai 1943 - Juin 1943 - Juillet 1943 - AoĂ»t 1943 - Septembre 1943[/info] Bonjour Ă  tous, Vous le savez sans doute, j'ai rĂ©cemment fini de publier L'Evangile tel qu'il m'a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© de Maria Valtorta. Il s'agissait d'une publication rĂ©guliĂšre de son oeuvre principale. Le roi BĂ©renger Ier est mourant, tout va Ă  vau-l’eau dans le royaume, mais le souverain ne peut se rĂ©soudre Ă  cette fatalité  Il est entourĂ© de ces deux reines, Marguerite et Marie, de son mĂ©decin, de sa femme de chambre Juliette, et d’un garde. LE ROI. — Comment m’y prendre ? On ne peut pas, ou bien on ne veut pas m’aider. Moi-mĂȘme, je ne puis m’aider. Ô soleil, aide-moi soleil, chasse l’ombre, empĂȘche la nuit. Soleil, soleil Ă©claire toutes les tombes, entre dans tous les coins sombres et les trous et les recoins, pĂ©nĂštre en moi. Ah ! Mes pieds commencent Ă  refroidir, viens me rĂ©chauffer, que tu entres dans mon corps, sous ma peau, dans mes yeux. Rallume leur lumiĂšre dĂ©faillante, que je voie, que je voie, que je voie. Soleil, soleil, me regretteras-tu ? Petit soleil, bon soleil, dĂ©fends-moi. DessĂšche et tue le monde entier s’il faut un petit sacrifice. Que tous meurent pourvu que je vive Ă©ternellement mĂȘme tout seul dans le dĂ©sert sans frontiĂšres. Je m’arrangerai avec la solitude. Je garderai le souvenir des autres, je les regretterai sincĂšrement. Je peux vivre dans l’immensitĂ© transparente du vide. Il vaut mieux regretter que d’ĂȘtre regrettĂ©. D’ailleurs, on ne l’est pas. LumiĂšre des jours, au secours ! LE MÉDECIN, Ă  Marie. — Ce n’est pas de cette lumiĂšre que vous lui parliez. Ce n’est pas ce dĂ©sert dans la durĂ©e que vous lui recommandiez. Il ne vous a pas comprise, il ne peut plus, pauvre cerveau. MARGUERITE. — Vaine intervention. Ce n’est pas la bonne voie. LE ROI. — Que j’existe mĂȘme avec une rage de dents pendant des siĂšcles et des siĂšcles. HĂ©las, ce qui doit finir est dĂ©jĂ  fini. LE MÉDECIN. — Alors, Sire, qu’est-ce que vous attendez ? MARGUERITE. — Il n’y a que sa tirade qui n’en finit plus. Montrant la reine Marie et Juliette. Et ces deux femmes qui pleurent. Elles l’enlisent davantage, ça le colle, ça l’attache, ça le freine. LE ROI. — Non, on ne pleure pas assez autour de moi, on ne me plaint pas assez. On ne s’angoisse pas assez. À Marguerite. Qu’on ne les empĂȘche pas de pleurer, de hurler, d’avoir pitiĂ© du Roi, du jeune Roi, du pauvre petit Roi, du vieux Roi. Moi, j’ai pitiĂ© quand je pense qu’elles me regretteront, qu’elles ne me verront plus, qu’elles seront abandonnĂ©es, qu’elles seront seules. C’est encore moi qui pense aux autres, Ă  tous. Entrez en moi, vous autres, soyez moi, entrez dans ma peau. Je meurs, vous entendez, je veux dire que je meurs, je n’arrive pas Ă  le dire, je ne fais que de la littĂ©rature. MARGUERITE. — Et encore ! LE MÉDECIN. — Ses paroles ne mĂ©ritent pas d’ĂȘtre consignĂ©es. Rien de nouveau. LE ROI. — Ils sont tous des Ă©trangers. Je croyais qu’ils Ă©taient ma famille. J’ai peur, je m’enfonce, je m’engloutis, je ne sais plus rien, je n’ai pas Ă©tĂ©. Je meurs. MARGUERITE. — C’est cela la littĂ©rature. LE MÉDECIN. — On en fait jusqu’au dernier moment. Tant qu’on est vivant, tout est prĂ©texte Ă  littĂ©rature. MARIE. — Si cela pouvait le soulager. LE GARDE, annonçant. — La littĂ©rature soulage un peu le Roi ! LE ROI. — Non, non. Je sais, rien ne me soulage. Elle me remplit, elle me vide. Ah, la, la, la, la, la, la, la. Lamentations. Puis, sans dĂ©clamation, comme s’il gĂ©missait doucement. Vous tous, innombrables, qui ĂȘtes morts avant moi, aidez-moi. Dites-moi comment vous avez fait pour mourir, pour accepter. Apprenez-le-moi. Que votre exemple me console, que je m’appuie sur vous comme sur des bĂ©quilles, comme sur des bras fraternels. Aidez-moi Ă  franchir la porte que vous avez franchie. Revenez de ce cĂŽtĂ©-ci un instant pour me secourir. Aidez-moi, vous, qui avez eu peur et n’avez pas voulu. Comment cela s’est-il passĂ© ? Qui vous a soutenus ? Qui vous a entraĂźnĂ©s, qui vous a poussĂ©s ? Avez-vous eu peur jusqu’à la fin ? Et vous, qui Ă©tiez forts et courageux, qui avez consenti Ă  mourir avec indiffĂ©rence et sĂ©rĂ©nitĂ©, apprenez-moi l’indiffĂ©rence, apprenez-moi la sĂ©rĂ©nitĂ©, apprenez-moi la rĂ©signation. Courte scĂšne comique avec six personnages Le Roi, Le MĂ©decin, Le Soldat, Marguerite, Marie, Juliette tirĂ©e de la piĂšce d’EugĂšne Ionesco Le Roi se meurt. N’oubliez pas qu’il est impossible de travailler une scĂšne sans connaĂźtre l’oeuvre intĂ©grale. Vous pouvez acheter le livre en ligne et le rĂ©cupĂ©rer dans la librairie la plus proche via ce lien Place des Libraires Le Roi se meurt — EugĂšne Ionesco → Voir aussi notre liste de textes et de scĂšnes issus du théùtre, du cinĂ©ma et de la littĂ©rature pour une audition, pour le travail ou pour le plaisir Pourvusqu'elle m'aime: 385 Commentaires; Paroles; TĂ©lĂ©charger; 3: Carton rose rĂ©ponse clash Sinik: 378 lectures: Ajouter Ă  mon blog; Noter; Commentaires; Paroles; TĂ©lĂ©charger; 4: Boite Vocale: 453 lectures: Ajouter Ă  mon blog; Noter; Commentaires; Paroles; TĂ©lĂ©charger $$$ Ryad-Booba $$$ 2 | 5 | 0 | Partager. Commenter. Commenter N'oublie pas que les propos
Booba ne parle pas souvent d'amour. Alors quand il le fait, on Ă©coute et analyse. DĂ©couvrez notre Top 5 des chansons oĂč le rappeur se transforme en vrai lover...ou pas! Qui a dit que rap et amour ne rimaient pas ensemble? Depuis leurs dĂ©buts, les rappeurs français Ă©voquent leur mal-ĂȘtre, leurs revendications, leurs rĂȘves en musique
 mais aussi leur amour. Nombreux sont les rappeurs qui abordent ce thĂšme et avec brio. Booba fait partie de ceux qui parlent d’amour dans leurs textes. Un rappeur lover le Booba? Certainement oui, comme vont vous le prouver les cinq morceaux sĂ©lectionnĂ©s ci-dessous! 5- Diamond Girl feat Ryan Leslie Extrait de la mixtape Autopsie 2009, ce morceau n’est pas l’un des plus connus de Booba. Et pourtant, il gagne Ă  l’ĂȘtre. Booba est aux cĂŽtĂ©s de Ryan Leslie pour parler d’amour. C’est l’une des premiĂšre fois oĂč Booba Ă©voquait ce thĂšme. ForcĂ©ment les dĂ©buts sont timides et maladroits Diamond girl je t’apprĂ©cie beaucoup, j’aimerais te prendre dans mes bras mais aussi tirer mon coup », lance le rappeur. Maladroit on vous le disait. Mais au fil du morceau, le rappeur qui a la plume de Leonard de Vinci » se livre un peu et parle de cette fille qu’il kiffe ». 4- Booba – Pourvu qu’elle m’aime Bon on vous l’accorde, le thĂšme de l’amour est abordĂ© de façon dĂ©licate dans ce morceau extrait de l’album Notre amour est insensĂ©/ C’est juste une histoire de cul/ C’est malheureusement le cas, je ne serai pas ton fiancĂ© » ça ne fait pas trop rĂȘver comme dĂ©claration d’amour. Sauf que c’est lĂ  le moyen pour Booba d’exprimer ses sentiments et son rapports Ă  l’amour Ă  l’époque. Fougueux, et loin de vouloir se mettre en couple, Booba ne cachait pas son envie d’enchaĂźner les conquĂȘtes d’un soir. Au delĂ  de cet aspect, le morceau est bien ficelĂ©, donne envie de se dĂ©hancher grĂące Ă  cette prod entraĂźnante. 3- Killer Booba est un killer en amour. Du moins c’est ce qu’il affirme haut et fort dans ce titre sorti en 2011. Le titre a fait grand bruit grĂące aux nombreuses punchlines lĂąchĂ©es par le rappeur, qui restent encore aujourd’hui cultes. Ferme un peu ta gueule, vas me faire un steak frite, tu m’as fait mal au crĂąne je suis Ă  deux doigts de te court-circuites », est sans doute la plus marquante. Dans ce morceau, Booba popularise l’utilisation de l’auto-tune, tandis que le clip offre un magnifique paysage de Miami. 2- ValidĂ©e feat Benash Parce qu’il est l’un des morceaux les plus populaires de Booba ces derniers mois, ValidĂ©e impose B20 comme un vrai rappeur lover. Sur une prod aux allures de zouk, Booba livre une prestation entiĂšrement avec de l’auto-tune, et aborde le sujet des femmes et des peines de coeur. Il invite son petit poulain Benash Ă  poser sur le morceau. RĂ©sultat le jeune artiste s’aligne sur le flow et l’univers de Booba. Collaboration rĂ©ussie pour un morceau Love qui est une vraie dinguerie! 1- Scarface Au sommet de ce classement, on retrouve bien Ă©videmment le morceau Scarface. Sorti en 2011, ce titre est un des morceaux les plus efficaces de Booba. Tout est rĂ©uni pour sĂ©duire Ă  la fois les femmes et les hommes. Booba Ă©voque une relation compliquĂ©e avec une jeune femme qu’il tente de sĂ©duire mais qui ne lui fait pas confiance Ă  cause de sa rĂ©putation de rappeur. A la diffĂ©rence de ses prĂ©cĂ©dents morceaux Ă©voquĂ©s, les paroles ici sont soignĂ©es et Booba atteint le paroxysme du lover Si le monde est Ă  moi, le monde est Ă  nous ». De quoi faire rĂȘver! Le refrain autotunĂ© donne une structure au morceau et sĂ©duit les amateurs de rap. Un morceau qui s’écoute encore trĂšs bien aujourd’hui. Un classique!
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Peuimporte qu'ils me haĂŻssent, pourvu qu'elles m'aiment. Prend mon phone et mon e-mail. J'ai du gel ou de la crĂšme. Je veux que tu viennes, tu veux que je revienne, ne me dis pas que tu

Elle a dit est une chanson provenant de l'album Monkey Me piste numĂ©ro 1 de MylĂšne Farmer sorti en 2012. Les paroles figurent sur le site depuis le 08 novembre paroles de Elle a dit ont fait l'objet d'une relecture, cependant, il est possible qu'elles contiennent toujours des incomprĂ©hensions. N'hĂ©sitez pas Ă  prendre contact par mail. Nul adonis Nul artifice Ni lois ni dieux Elle sait y faire Un brin nihiliste MĂ©lancolique Parfois l'envie Se foutre en l'air Assise sur son lit Le bleu dans le gris Elle est diffĂ©rence C'est sa maniĂšre Elle n'a pas choisi Et quand on lui dit Que ce n'est pas lĂ  La chose Ă  faire. Soins intensifs A deux c'est moins triste Dans son cerveau Deux hĂ©misphĂšres Le gai et le triste Un jeu d'artifices Pouvoir aimer Comment le faire La peur de ne pas Savoir oĂč aller Qui nous attache Ă  cette terre Le coeur Ă  l'endroit Mais l'heure a sonnĂ© Elle a mis le sien Ă  l'envers Elle a dit qu'elle aime Elle a dit aussi le monde est tel Que l'on fuit le bruit et les sarcasmes Elle aimait sa vie Et c'est son charme Et si dans sa vie Elle aura Ă©crit Tant de chapitres Inutiles Pour le plus petit Mot qui a guĂ©ri Sauver une Ăąme C'est si fragile Assise sur son lit Elle regarde "l'incompris" Et elle n'en a plus rien Ă  faire Mais Quoiqu'elle en dise Elle aime une fille Elle se sent au bord du rebord Merci faloufarmer pour les paroles Note Loading... TĂ©lĂ©charger le MP3, acheter le CD Audio ou la sonnerie de Elle a dit Liens pour les lyrics de Elle a dit Pour votre site / blog, copiez cette adresse BBCode pour un forum, utilisez ce code

\n \n \n\n\n\n\nbooba pourvu qu elle m aime paroles
Refrain: Lache moi ton phone tel , j'n'ai pas le temps de parler. Qu'est-ce qu'elle est bonne elle , J'ai ma suite au Hilton , chez Paris. Pourvu qu'elle vienne , peu importe qu'ils me haïssent , pourvu qu'elles m'aiment. Prends mon phone et mon e-mail , J'ai du gel ou de la créme ,
ACTE SECOND. Le théùtre reprĂ©sente la chambre d’Argan. ScĂšne I. CLÉANTE, TOINETTE. toinette, ne reconnoissant pas ClĂ©ante. Que demandez-vous, monsieur ? clĂ©ante. Ce que je demande ? toinette. Ah ! ah ! c’est vous ! Quelle surprise ! Que venez-vous faire cĂ©ans ? clĂ©ante. Savoir ma destinĂ©e, parler Ă  l’aimable AngĂ©lique, consulter les sentiments de son cƓur, et lui demander ses rĂ©solutions sur ce mariage fatal dont on m’a averti. toinette. Oui ; mais on ne parle pas comme cela de but en blanc Ă  AngĂ©lique il faut des mystĂšres, et l’on vous a dit l’étroite garde oĂč elle est retenue ; qu’on ne la laisse ni sortir, ni parler Ă  personne ; et que ce ne fut que la curiositĂ© d’une vieille tante qui nous fit accorder la libertĂ© d’aller Ă  cette comĂ©die, qui donna lieu Ă  la naissance de votre passion ; et nous nous sommes bien gardĂ©es de parler de cette aventure. clĂ©ante. Aussi ne viens-je pas ici comme ClĂ©ante, et sous l’apparence de son amant ; mais comme ami de son maĂźtre de musique, dont j’ai obtenu le pouvoir de dire qu’il m’envoie Ă  sa place. toinette. Voici son pĂšre. Retirez-vous un peu, et me laissez lui dire que vous ĂȘtes lĂ . ScĂšne II. ARGAN, TOINETTE. argan, se croyant seul, et sans voir Toinette. Monsieur Purgon m’a dit de me promener le matin, dans ma chambre, douze allĂ©es et douze venues ; mais j’ai oubliĂ© Ă  lui demander si c’est en long ou en large. toinette. Monsieur, voilĂ  un
 argan. Parle bas, pendarde ! tu viens m’ébranler tout le cerveau, et tu ne songes pas qu’il ne faut point parler si haut Ă  des malades. toinette. Je voulois vous dire, monsieur
 argan. Parle bas, te dis-je. toinette. Monsieur
 Elle fait semblant de parler. argan. HĂ© ? toinette. Je vous dis que
 Elle fait encore semblant de parler. argan. Qu’est-ce que tu dis ? toinette, haut. Je dis que voilĂ  un homme qui veut parler Ă  vous. argan. Qu’il vienne. Toinette fait signe Ă  ClĂ©ante d’avancer. ScĂšne III. ARGAN, CLÉANTE, TOINETTE. clĂ©ante. Monsieur
 toinette, Ă  ClĂ©ante. Ne parlez pas si haut, de peur d’ébranler le cerveau de monsieur. clĂ©ante. Monsieur, je suis ravi de vous trouver debout, et de voir que vous vous portez mieux. toinette, feignant d’ĂȘtre en colĂšre. Comment ! qu’il se porte mieux ! cela est faux. Monsieur se porte toujours mal. clĂ©ante. J’ai ouĂŻ dire que monsieur Ă©toit mieux ; et je lui trouve bon visage. toinette. Que voulez-vous dire avec votre bon visage ? Monsieur l’a fort mauvais ; et ce sont des impertinents qui vous ont dit qu’il Ă©toit mieux. Il ne s’est jamais si mal portĂ©. argan. Elle a raison. toinette. Il marche, dort, mange et boit tout comme les autres ; mais cela n’empĂȘche pas qu’il ne soit fort malade. argan. Cela est vrai. clĂ©ante. Monsieur, j’en suis au dĂ©sespoir. Je viens de la part du maĂźtre Ă  chanter de mademoiselle votre fille ; il s’est vu obligĂ© d’aller Ă  la campagne pour quelques jours ; et, comme son ami intime, il m’envoie Ă  sa place pour lui continuer ses leçons, de peur qu’en les interrompant, elle ne vĂźnt Ă  oublier ce qu’elle sait dĂ©jĂ . argan. Fort bien. À Toinette. Appelez AngĂ©lique. toinette. Je crois, monsieur, qu’il sera mieux de mener monsieur Ă  sa chambre. argan. Non. Faites-la venir. toinette. Il ne pourra lui donner leçon comme il faut, s’ils ne sont en particulier. argan. Si fait, si fait. toinette. Monsieur, cela ne fera que vous Ă©tourdir ; et il ne faut rien pour vous Ă©mouvoir en l’état oĂč vous ĂȘtes, et vous Ă©branler le cerveau. argan. Point, point j’aime la musique ; et je serai bien aise de
 Ah ! la voici. À Toinette. Allez-vous-en voir, vous, si ma femme est habillĂ©e. ScĂšne IV. ARGAN, ANGÉLIQUE, CLÉANTE. argan. Venez, ma fille. Votre maĂźtre de musique est allĂ© aux champs ; et voilĂ  une personne qu’il envoie Ă  sa place pour vous montrer. angĂ©lique, reconnoissant ClĂ©ante. Ah ciel ! argan. Qu’est-ce ? D’oĂč vient cette surprise ? angĂ©lique. C’est
 argan. Quoi ! qui vous Ă©meut de la sorte ? angĂ©lique. C’est, mon pĂšre, une aventure surprenante qui se rencontre ici. argan. Comment ? angĂ©lique. J’ai songĂ© cette nuit que j’étois dans le plus grand embarras du monde, et qu’une personne, faite tout comme monsieur, s’est prĂ©sentĂ©e Ă  moi, Ă  qui j’ai demandĂ© secours, et qui m’est venue tirer de la peine oĂč j’étois ; et ma surprise a Ă©tĂ© grande de voir inopinĂ©ment, en arrivant ici, ce que j’ai eu dans l’idĂ©e toute la nuit. clĂ©ante. Ce n’est pas ĂȘtre malheureux que d’occuper votre pensĂ©e, soit en dormant, soit en veillant ; et mon bonheur seroit grand sans doute, si vous Ă©tiez dans quelque peine dont vous me jugeassiez digne de vous tirer, et il n’y a rien que je ne fisse pour
 ScĂšne V. ARGAN, ANGÉLIQUE, CLÉANTE, TOINETTE. toinette, Ă  Argan. Ma foi, monsieur, je suis pour vous maintenant ; et je me dĂ©dis de tout ce que je disois hier. Voici monsieur Diafoirus le pĂšre et monsieur Diafoirus le fils, qui viennent vous rendre visite. Que vous serez bien engendrĂ©[1] ! Vous allez voir le garçon le mieux fait du monde, et le plus spirituel. Il n’a dit que deux mots, qui m’ont ravie ; et votre fille va ĂȘtre charmĂ©e de lui. argan, Ă  ClĂ©ante, qui feint de vouloir s’en aller. Ne vous en allez point, monsieur. C’est que je marie ma fille ; et voilĂ  qu’on lui amĂšne son prĂ©tendu mari, qu’elle n’a point encore vu. clĂ©ante. C’est m’honorer beaucoup, monsieur, de vouloir que je sois tĂ©moin d’une entrevue si agrĂ©able. argan. C’est le fils d’un habile mĂ©decin ; et le mariage se fera dans quatre jours. clĂ©ante. Fort bien. argan. Mandez-le un peu Ă  son maĂźtre de musique, afin qu’il se trouve Ă  la noce. clĂ©ante. Je n’y manquerai pas. argan. Je vous y prie aussi. clĂ©ante. Vous me faites beaucoup d’honneur. argan. Allons, qu’on se range les voici. ScĂšne VI. MONSIEUR DIAFOIRUS, THOMAS DIAFOIRUS, ARGAN, ANGÉLIQUE, CLÉANTE, TOINETTE, LAQUAIS. argan, mettant la main Ă  son bonnet, sans l’îter. Monsieur Purgon, monsieur, m’a dĂ©fendu de dĂ©couvrir ma tĂȘte. Vous ĂȘtes du mĂ©tier vous savez les consĂ©quences. monsieur diafoirus. Nous sommes dans toutes nos visites pour porter secours aux malades, et non pour leur porter de l’incommoditĂ©. Argan et monsieur Diafoirus parlent en mĂȘme temps. argan. Je reçois, monsieur, monsieur diafoirus. Nous venons ici, monsieur, argan. Avec beaucoup de joie, monsieur diafoirus. Mon fils Thomas et moi, argan. L’honneur que vous me faites, monsieur diafoirus. Vous tĂ©moigner, monsieur, argan. Et j’aurois souhaité  monsieur diafoirus. Le ravissement oĂč nous sommes
 argan. De pouvoir aller chez vous
 monsieur diafoirus. De la grace que vous nous faites
 argan. Pour vous en assurer. monsieur diafoirus. De vouloir bien nous recevoir
 argan. Mais vous savez, monsieur
 monsieur diafoirus. Dans l’honneur, monsieur, argan. Ce que c’est qu’un pauvre malade, monsieur diafoirus. De votre alliance ; argan. Qui ne peut faire autre chose
 monsieur diafoirus. Et vous assurer
 argan. Que de vous dire ici
 monsieur diafoirus. Que, dans les choses qui dĂ©pendront de notre mĂ©tier argan. Qu’il cherchera toutes les occasions monsieur diafoirus. De mĂȘme qu’en toute autre, argan. De vous faire connoĂźtre, monsieur, monsieur diafoirus. Nous serons toujours prĂȘts, monsieur, argan. Qu’il est tout Ă  votre service. monsieur diafoirus. À vous tĂ©moigner notre zĂšle. À son fils. Allons, Thomas, avancez. Faites vos compliments. thomas diafoirus, Ă  monsieur Diafoirus[2]. N’est-ce pas par le pĂšre qu’il convient de commencer ? monsieur diafoirus. Oui. thomas diafoirus, Ă  Argan. Monsieur, je viens saluer, reconnoĂźtre, chĂ©rir et rĂ©vĂ©rer en vous un second pĂšre, mais un second pĂšre auquel j’ose dire que je me trouve plus redevable qu’au premier. Le premier m’a engendrĂ© ; mais vous m’avez choisi. Il m’a reçu par nĂ©cessitĂ© ; mais vous m’avez acceptĂ© par grace[3]. Ce que je tiens de lui est un ouvrage de son corps ; mais ce que je tiens de vous est un ouvrage de votre volontĂ© ; et, d’autant plus que les facultĂ©s spirituelles sont au-dessus des corporelles, d’autant plus je vous dois, et d’autant plus je tiens prĂ©cieuse cette future filiation, dont je viens aujourd’hui vous rendre, par avance, les trĂšs humbles et trĂšs respectueux hommages. toinette. Vivent les collĂšges d’oĂč l’on sort si habile homme ! thomas diafoirus, Ă  Monsieur Diafoirus. Cela a-t-il bien Ă©tĂ©, mon pĂšre ? monsieur diafoirus. Optime. argan, Ă  AngĂ©lique. Allons, saluez monsieur. thomas diafoirus, Ă  monsieur Diafoirus. Baiserai-je[4] ? monsieur diafoirus. Oui, oui. thomas diafoirus, Ă  AngĂ©lique. Madame, c’est avec justice que le ciel vous a concĂ©dĂ© le nom de belle-mĂšre, puisque l’on
 argan, Ă  Thomas Diafoirus. Ce n’est pas ma femme, c’est ma fille Ă  qui vous parlez. thomas diafoirus. OĂč donc est-elle ? argan. Elle va venir. thomas diafoirus. Attendrai-je, mon pĂšre, qu’elle soit venue ? monsieur diafoirus. Faites toujours le compliment de mademoiselle. thomas diafoirus. Mademoiselle, ne plus ne moins que la statue de Memnon rendoit un son harmonieux lorsqu’elle venoit Ă  ĂȘtre Ă©clairĂ©e des rayons du soleil, tout de mĂȘme me sens-je animĂ© d’un doux transport Ă  l’apparition du soleil de vos beautĂ©s[5] ; et, comme les naturalistes remarquent que la fleur nommĂ©e hĂ©liotrope tourne sans cesse vers cet astre du jour, aussi mon cƓur dores-en-avant tournera-t-il toujours vers les astres resplendissants de vos yeux adorables, ainsi que vers son pĂŽle unique. Souffrez donc, mademoiselle, que j’appende aujourd’hui Ă  l’autel de vos charmes l’offrande de ce cƓur qui ne respire et n’ambitionne autre gloire que d’ĂȘtre toute sa vie, mademoiselle, votre trĂšs humble, trĂšs obĂ©issant, et trĂšs fidĂšle serviteur et mari. toinette. VoilĂ  ce que c’est que d’étudier ! on apprend Ă  dire de belles choses. argan, Ă  ClĂ©ante. HĂ© ! que dites-vous de cela ? clĂ©ante. Que monsieur fait merveilles, et que, s’il est aussi bon mĂ©decin qu’il est bon orateur, il y aura plaisir Ă  ĂȘtre de ses malades. toinette. AssurĂ©ment. Ce sera quelque chose d’admirable, s’il fait d’aussi belles cures qu’il fait de beaux discours. argan. Allons, vite, ma chaise, et des siĂšges Ă  tout le monde. Des laquais donnent des siĂšges. Mettez-vous lĂ , ma fille. À monsieur Diafoirus. Vous voyez, monsieur, que tout le monde admire monsieur votre fils ; et je vous trouve bien heureux de vous voir un garçon comme cela. monsieur diafoirus. Monsieur, ce n’est pas parceque je suis son pĂšre ; mais je puis dire que j’ai sujet d’ĂȘtre content de lui, et que tous ceux qui le voient en parlent comme d’un garçon qui n’a point de mĂ©chancetĂ©. Il n’a jamais eu l’imagination bien vive, ni ce feu d’esprit qu’on remarque dans quelques-uns ; mais c’est par lĂ  que j’ai toujours bien augurĂ© de sa judiciaire, qualitĂ© requise pour l’exercice de notre art. Lorsqu’il Ă©toit petit, il n’a jamais Ă©tĂ© ce qu’on appelle miĂšvre et Ă©veillĂ©. On le voyoit toujours doux, paisible et taciturne, ne disant jamais mot, et ne jouant jamais Ă  tous ces petits jeux que l’on nomme enfantins. On eut toutes les peines du monde Ă  lui apprendre Ă  lire ; et il avoit neuf ans, qu’il ne connoissoit pas encore ses lettres. Bon, disois-je en moi-mĂȘme les arbres tardifs sont ceux qui portent les meilleurs fruits. On grave sur le marbre bien plus malaisĂ©ment que sur le sable ; mais les choses y sont conservĂ©es bien plus longtemps ; et cette lenteur Ă  comprendre, cette pesanteur d’imagination, est la marque d’un bon jugement Ă  venir. Lorsque je l’envoyai au collĂšge, il trouva de la peine ; mais il se roidissoit contre les difficultĂ©s ; et ses rĂ©gents se louoient toujours Ă  moi de son assiduitĂ© et de son travail. Enfin, Ă  force de battre le fer, il en est venu glorieusement Ă  avoir ses licences ; et je puis dire, sans vanitĂ©, que, depuis deux ans qu’il est sur les bancs, il n’y a point de candidat qui ait fait plus de bruit que lui dans toutes les disputes de notre Ă©cole. Il s’y est rendu redoutable ; et il ne s’y passe point d’acte oĂč il n’aille argumenter Ă  outrance pour la proposition contraire. Il est ferme dans la dispute, fort comme un Turc sur ses principes, ne dĂ©mord jamais de son opinion, et poursuit un raisonnement jusque dans les derniers recoins de la logique. Mais, sur toute chose, ce qui me plaĂźt en lui, et en quoi il suit mon exemple, c’est qu’il s’attache aveuglĂ©ment aux opinions de nos anciens, et que jamais il n’a voulu comprendre ni Ă©couter les raisons et les expĂ©riences des prĂ©tendues dĂ©couvertes de notre siĂšcle, touchant la circulation du sang, et autres opinions de mĂȘme farine. thomas diafoirus, tirant de sa poche une grande thĂšse roulĂ©e, qu’il prĂ©sente Ă  AngĂ©lique. J’ai, contre les circulateurs, soutenu une thĂšse, qu’avec la permission saluant Argan de monsieur, j’ose prĂ©senter Ă  mademoiselle, comme un hommage que je lui dois des prĂ©mices de mon esprit. angĂ©lique. Monsieur, c’est pour moi un meuble inutile, et je ne me connois pas Ă  ces choses-lĂ . toinette, prenant la thĂšse. Donnez, donnez. Elle est toujours bonne Ă  prendre pour l’image cela servira Ă  parer notre chambre. thomas diafoirus, saluant encore Argan. Avec la permission aussi de monsieur, je vous invite Ă  venir voir, l’un de ces jours, pour vous divertir, la dissection d’une femme, sur quoi je dois raisonner[6]. toinette. Le divertissement sera agrĂ©able. Il y en a qui donnent la comĂ©die Ă  leurs maĂźtresses ; mais donner une dissection est quelque chose de plus galant. monsieur diafoirus. Au reste, pour ce qui est des qualitĂ©s requises pour le mariage et la propagation, je vous assure que, selon les rĂšgles de nos docteurs, il est tel qu’on le peut souhaiter ; qu’il possĂšde en un degrĂ© louable la vertu prolifique, et qu’il est du tempĂ©rament qu’il faut pour engendrer et procrĂ©er des enfants bien conditionnĂ©s. argan. N’est-ce pas votre intention, monsieur, de le pousser Ă  la cour, et d’y mĂ©nager pour lui une charge de mĂ©decin ? monsieur diafoirus. À vous en parler franchement, notre mĂ©tier auprĂšs des grands ne m’a jamais paru agrĂ©able ; et j’ai toujours trouvĂ© qu’il valoit mieux pour nous autres demeurer au public. Le public est commode. Vous n’avez Ă  rĂ©pondre de vos actions Ă  personne ; et, pourvu que l’on suive le courant des rĂšgles de l’art, on ne se met point en peine de tout ce qui peut arriver. Mais ce qu’il y a de fĂącheux auprĂšs des grands, c’est que, quand ils viennent Ă  ĂȘtre malades, ils veulent absolument que leurs mĂ©decins les guĂ©rissent. toinette. Cela est plaisant ! et ils sont bien impertinents de vouloir que, vous autres messieurs, vous les guĂ©rissiez. Vous n’ĂȘtes point auprĂšs d’eux pour cela ; vous n’y ĂȘtes que pour recevoir vos pensions et leur ordonner des remĂšdes ; c’est Ă  eux Ă  guĂ©rir s’ils peuvent. monsieur diafoirus. Cela est vrai. On n’est obligĂ© qu’à traiter les gens dans les formes. argan, Ă  ClĂ©ante. Monsieur, faites un peu chanter ma fille devant la compagnie. clĂ©ante. J’attendois vos ordres, monsieur ; et il m’est venu en pensĂ©e, pour divertir la compagnie, de chanter avec mademoiselle une scĂšne d’un petit opĂ©ra qu’on a fait depuis peu. À AngĂ©lique, lui donnant un papier. Tenez, voilĂ  votre partie. angĂ©lique. Moi ? clĂ©ante, bas, Ă  AngĂ©lique. Ne vous dĂ©fendez point, s’il vous plaĂźt, et me laissez vous faire comprendre ce que c’est que la scĂšne que nous devons chanter. Haut. Je n’ai pas une voix Ă  chanter ; mais ici il suffit que je me fasse entendre ; et l’on aura la bontĂ© de m’excuser, par la nĂ©cessitĂ© oĂč je me trouve de faire chanter mademoiselle[7]. argan. Les vers en sont-ils beaux ? clĂ©ante. C’est proprement ici un petit opĂ©ra impromptu ; et vous n’allez entendre chanter que de la prose cadencĂ©e, ou des maniĂšres de vers libres, tels que la passion et la nĂ©cessitĂ© peuvent faire trouver Ă  deux personnes qui disent les choses d’eux-mĂȘmes, et parlent sur-le-champ. argan. Fort bien. Écoutons. clĂ©ante. Voici le sujet de la scĂšne. Un berger Ă©toit attentif aux beautĂ©s d’un spectacle qui ne faisoit que de commencer, lorsqu’il fut tirĂ© de son attention par un bruit qu’il entendit Ă  ses cĂŽtĂ©s. Il se retourne, et voit un brutal qui, de paroles insolentes, maltraitoit une bergĂšre. D’abord il prend les intĂ©rĂȘts d’un sexe Ă  qui tous les hommes doivent hommage ; et, aprĂšs avoir donnĂ© au brutal le chĂątiment de son insolence, il vient Ă  la bergĂšre, et voit une jeune personne qui, des deux plus beaux yeux qu’il eĂ»t jamais vus, versoit des larmes qu’il trouva les plus belles du monde. HĂ©las ! dit-il en lui-mĂȘme, est-on capable d’outrager une personne si aimable ! Et quel inhumain, quel barbare ne seroit touchĂ© par de telles larmes ? Il prend soin de les arrĂȘter, ces larmes qu’il trouve si belles ; et l’aimable bergĂšre prend soin, en mĂȘme temps, de le remercier de son lĂ©ger service, mais d’une maniĂšre si charmante, si tendre et si passionnĂ©e, que le berger n’y peut rĂ©sister ; et chaque mot, chaque regard, est un trait plein de flamme dont son cƓur se sent pĂ©nĂ©trĂ©. Est-il, disoit-il, quelque chose qui puisse mĂ©riter les aimables paroles d’un tel remercĂźment ? Et que ne voudroit-on pas faire, Ă  quels services, Ă  quels dangers ne seroit-on pas ravi de courir, pour s’attirer un seul moment, des touchantes douceurs d’une ame si reconnoissante ? Tout le spectacle passe sans qu’il y donne aucune attention ; mais il se plaint qu’il est trop court, parcequ’en finissant il le sĂ©pare de son adorable bergĂšre ; et, de cette premiĂšre vue, de ce premier moment, il emporte chez lui tout ce qu’un amour de plusieurs annĂ©es peut avoir de plus violent. Le voilĂ  aussitĂŽt Ă  sentir tous les maux de l’absence, et il est tourmentĂ© de ne plus voir ce qu’il a si peu vu. Il fait tout ce qu’il peut pour se redonner cette vue, dont il conserve nuit et jour une si chĂšre idĂ©e ; mais la grande contrainte oĂč l’on tient sa bergĂšre lui en ĂŽte tous les moyens. La violence de sa passion le fait rĂ©soudre Ă  demander en mariage l’adorable beautĂ© sans laquelle il ne peut plus vivre ; et il en obtient d’elle la permission, par un billet qu’il a l’adresse de lui faire tenir. Mais, dans le mĂȘme temps, on l’avertit que le pĂšre de cette belle a conclu son mariage avec un autre, et que tout se dispose pour en cĂ©lĂ©brer la cĂ©rĂ©monie. Jugez quelle atteinte cruelle au cƓur de ce triste berger ! Le voilĂ  accablĂ© d’une mortelle douleur ; il ne peut souffrir l’effroyable idĂ©e de voir tout ce qu’il aime entre les bras d’un autre ; et son amour, au dĂ©sespoir, lui fait trouver moyen de s’introduire dans la maison de sa bergĂšre pour apprendre ses sentiments, et savoir d’elle la destinĂ©e Ă  laquelle il doit se rĂ©soudre. Il y rencontre les apprĂȘts de tout ce qu’il craint ; il y voit venir l’indigne rival que le caprice d’un pĂšre oppose aux tendresses de son amour ; il le voit triomphant, ce rival ridicule, auprĂšs de l’aimable bergĂšre, ainsi qu’auprĂšs d’une conquĂȘte qui lui est assurĂ©e ; et cette vue le remplit d’une colĂšre dont il a peine Ă  se rendre le maĂźtre. Il jette de douloureux regards sur celle qu’il adore ; et son respect et la prĂ©sence de son pĂšre l’empĂȘchent de lui rien dire que des yeux. Mais enfin il force toute contrainte, et le transport de son amour l’oblige Ă  lui parler ainsi Il chante. Belle Philis, c’est trop, c’est trop souffrir ; Rompons ce dur silence, et m’ouvrez vos pensĂ©es. Apprenez-moi ma destinĂ©e Faut-il vivre ? Faut-il mourir ? angĂ©lique, en chantant. Vous me voyez, Tircis, triste et mĂ©lancolique, Aux apprĂȘts de l’hymen dont vous vous alarmez Je lĂšve au ciel les yeux, je vous regarde, je soupire C’est vous en dire assez. argan. Ouais ! je ne croyois pas que ma fille fĂ»t si habile, que de chanter ainsi Ă  livre ouvert, sans hĂ©siter. clĂ©ante. HĂ©las ! belle Philis, Se pourroit-il que l’amoureux Tircis EĂ»t assez de bonheur Pour avoir quelque place dans votre cƓur ? angĂ©lique. Je ne m’en dĂ©fends point dans cette peine extrĂȘme Oui, Tircis, je vous aime. clĂ©ante. Ô parole pleine d’appas ! Ai-je bien entendu ? HĂ©las ! Redites-la, Philis ; que je n’en doute pas. angĂ©lique. Oui, Tircis, je vous aime. clĂ©ante. De grace, encor, Philis ! angĂ©lique. Je vous aime. clĂ©ante. Recommencez cent fois ; ne vous en lassez pas. angĂ©lique. Je vous aime, je vous aime ; Oui, Tircis, je vous aime. clĂ©ante. Dieux, rois, qui sous vos pieds regardez tout le monde, Pouvez-vous comparer votre bonheur au mien ? Mais, Philis, une pensĂ©e Vient troubler ce doux transport. Un rival, un rival
 angĂ©lique. Ah ! je le hais plus que la mort ; Et sa prĂ©sence, ainsi qu’à vous, M’est un cruel supplice. clĂ©ante. Mais un pĂšre Ă  ses vƓux vous veut assujettir. angĂ©lique. PlutĂŽt, plutĂŽt mourir, Que de jamais y consentir ; PlutĂŽt, plutĂŽt mourir, plutĂŽt mourir ! argan. Et que dit le pĂšre Ă  tout cela ? clĂ©ante. Il ne dit rien. argan. VoilĂ  un sot pĂšre que ce pĂšre-lĂ , de souffrir toutes ces sottises-lĂ  sans rien dire ! clĂ©ante, voulant continuer Ă  chanter. Ah ! mon amour
 argan. Non, non ; en voilĂ  assez. Cette comĂ©die-lĂ  est de fort mauvais exemple. Le berger Tircis est un impertinent, et la bergĂšre Philis une impudente de parler de la sorte devant son pĂšre. À AngĂ©lique. Montrez-moi ce papier. Ah ! ah ! oĂč sont donc les paroles que vous avez dites ? Il n’y a lĂ  que de la musique Ă©crite. clĂ©ante. Est-ce que vous ne savez pas, monsieur, qu’on a trouvĂ©, depuis peu, l’invention d’écrire les paroles avec les notes mĂȘmes ? argan. Fort bien. Je suis votre serviteur, monsieur ; jusqu’au revoir. Nous nous serions bien passĂ©s de votre impertinent d’opĂ©ra. clĂ©ante. J’ai cru vous divertir. argan. Les sottises ne divertissent point. Ah ! voici ma femme. ScĂšne VII. BÉLINE, ARGAN, ANGÉLIQUE, MONSIEUR DIAFOIRUS, THOMAS DIAFOIRUS, TOINETTE. argan. M’amour, voilĂ  le fils de monsieur Diafoirus. thomas diafoirus. Madame, c’est avec justice que le ciel vous a concĂ©dĂ© le nom de belle-mĂšre, puisque l’on voit sur votre visage
 bĂ©line. Monsieur, je suis ravie d’ĂȘtre venue ici Ă  propos, pour avoir l’honneur de vous voir. thomas diafoirus. Puisque l’on voit sur votre visage
 puisque l’on voit sur votre visage
 Madame, vous m’avez interrompu dans le milieu de ma pĂ©riode, et cela m’a troublĂ© la mĂ©moire. monsieur diafoirus. Thomas, rĂ©servez cela pour une autre fois. argan. Je voudrois, ma mie, que vous eussiez Ă©tĂ© ici tantĂŽt. toinette. Ah ! madame, vous avez bien perdu de n’avoir point Ă©tĂ© au second pĂšre, Ă  la statue de Memnon, et Ă  la fleur nommĂ©e hĂ©liotrope. argan. Allons, ma fille, touchez dans la main de monsieur, et lui donnez votre foi, comme Ă  votre mari. angĂ©lique. Mon pĂšre ! argan. HĂ© bien ! mon pĂšre ! Qu’est-ce que cela veut dire ? angĂ©lique. De grace, ne prĂ©cipitez pas les choses. Donnez-nous au moins le temps de nous connoĂźtre, et de voir naĂźtre en nous, l’un pour l’autre, cette inclination si nĂ©cessaire Ă  composer une union parfaite. thomas diafoirus. Quant Ă  moi, mademoiselle, elle est dĂ©jĂ  toute nĂ©e en moi ; et je n’ai pas besoin d’attendre davantage. angĂ©lique. Si vous ĂȘtes si prompt, monsieur, il n’en est pas de mĂȘme de moi ; et je vous avoue que votre mĂ©rite n’a pas encore assez fait d’impression dans mon ame. argan. Oh ! bien, bien ; cela aura tout le loisir de se faire quand vous serez mariĂ©s ensemble. angĂ©lique. HĂ© ! mon pĂšre, donnez-moi du temps, je vous prie. Le mariage est une chaĂźne oĂč l’on ne doit jamais soumettre un cƓur par force ; et, si monsieur est honnĂȘte homme, il ne doit point vouloir accepter une personne qui seroit Ă  lui par contrainte. thomas diafoirus. Nego consequentiam, mademoiselle ; et je puis ĂȘtre honnĂȘte homme, et vouloir bien vous accepter des mains de monsieur votre pĂšre. angĂ©lique. C’est un mĂ©chant moyen de se faire aimer de quelqu’un, que de lui faire violence. thomas diafoirus. Nous lisons des anciens, mademoiselle, que leur coutume Ă©toit d’enlever par force, de la maison des pĂšres, les filles qu’on menoit marier, afin qu’il ne semblĂąt pas que ce fĂ»t de leur consentement qu’elles convoloient dans les bras d’un homme. angĂ©lique. Les anciens, monsieur, sont les anciens ; et nous sommes les gens de maintenant. Les grimaces ne sont point nĂ©cessaires dans notre siĂšcle ; et, quand un mariage nous plaĂźt, nous savons fort bien y aller, sans qu’on nous y traĂźne. Donnez-vous patience ; si vous m’aimez, monsieur, vous devez vouloir tout ce que je veux. thomas diafoirus. Oui, mademoiselle, jusqu’aux intĂ©rĂȘts de mon amour exclusivement. angĂ©lique. Mais la grande marque d’amour, c’est d’ĂȘtre soumis aux volontĂ©s de celle qu’on aime. thomas diafoirus. Distinguo, mademoiselle. Dans ce qui ne regarde point sa possession, concedo ; mais dans ce qui la regarde, nego. toinette, Ă  AngĂ©lique. Vous avez beau raisonner. Monsieur est frais Ă©moulu du collĂšge ; et il vous donnera toujours votre reste. Pourquoi tant rĂ©sister, et refuser la gloire d’ĂȘtre attachĂ©e au corps de la FacultĂ© ? bĂ©line. Elle a peut-ĂȘtre quelque inclination en tĂȘte. angĂ©lique. Si j’en avois, madame, elle seroit telle que la raison et l’honnĂȘtetĂ© pourroient me la permettre. argan. Ouais ! je joue ici un plaisant personnage ! bĂ©line. Si j’étois que de vous, mon fils, je ne la forcerois point Ă  se marier ; et je sais bien ce que je ferois. angĂ©lique. Je sais, madame, ce que vous voulez dire, et les bontĂ©s que vous avez pour moi ; mais peut-ĂȘtre que vos conseils ne seront pas assez heureux pour ĂȘtre exĂ©cutĂ©s. bĂ©line. C’est que les filles bien sages et bien honnĂȘtes, comme vous, se moquent d’ĂȘtre obĂ©issantes et soumises aux volontĂ©s de leurs pĂšres. Cela Ă©toit bon autrefois. angĂ©lique. Le devoir d’une fille a des bornes, madame ; et la raison et les lois ne l’étendent point Ă  toutes sortes de choses. bĂ©line. C’est-Ă -dire que vos pensĂ©es ne sont que pour le mariage ; mais vous voulez choisir un Ă©poux Ă  votre fantaisie. angĂ©lique. Si mon pĂšre ne veut pas me donner un mari qui me plaise, je le conjurerai, au moins, de ne me point forcer Ă  en Ă©pouser un que je ne puisse pas aimer. argan. Messieurs, je vous demande pardon de tout ceci. angĂ©lique. Chacun a son but en se mariant. Pour moi, qui ne veux un mari que pour l’aimer vĂ©ritablement, et qui prĂ©tends en faire tout l’attachement de ma vie, je vous avoue que j’y cherche quelque prĂ©caution. Il y en a d’aucunes qui prennent des maris seulement pour se tirer de la contrainte de leurs parents, et se mettre en Ă©tat de faire tout ce qu’elles voudront. Il y en a d’autres, madame, qui font du mariage un commerce de pur intĂ©rĂȘt ; qui ne se marient que pour gagner des douaires, que pour s’enrichir par la mort de ceux qu’elles Ă©pousent, et courent sans scrupules de mari en mari, pour s’approprier leurs dĂ©pouilles. Ces personnes-lĂ , Ă  la vĂ©ritĂ©, n’y cherchent pas tant de façons, et regardent peu Ă  la personne. bĂ©line. Je vous trouve aujourd’hui bien raisonnante, et je voudrois bien savoir ce que vous voulez dire par lĂ . angĂ©lique. Moi, madame ? Que voudrois-je dire que ce que je dis ? bĂ©line. Vous ĂȘtes si sotte, ma mie, qu’on ne sauroit plus vous souffrir. angĂ©lique. Vous voudriez bien, madame, m’obliger Ă  vous rĂ©pondre quelque impertinence ; mais je vous avertis que vous n’aurez pas cet avantage. bĂ©line. Il n’est rien d’égal Ă  votre insolence. angĂ©lique. Non, madame, vous avez beau dire. bĂ©line. Et vous avez un ridicule orgueil, une impertinente prĂ©somption qui fait hausser les Ă©paules Ă  tout le monde. angĂ©lique. Tout cela, madame, ne servira de rien. Je serai sage en dĂ©pit de vous ; et, pour vous ĂŽter l’espĂ©rance de pouvoir rĂ©ussir dans ce que vous voulez, je vais m’îter de votre vue. ScĂšne VIII. ARGAN, BÉLINE, MONSIEUR DIAFOIRUS, THOMAS DIAFOIRUS, TOINETTE. argan, Ă  AngĂ©lique, qui sort. Écoute. Il n’y a point de milieu Ă  cela choisis d’épouser dans quatre jours ou monsieur, ou un couvent. À BĂ©line. Ne vous mettez pas en peine je la rangerai bien. bĂ©line. Je suis fĂąchĂ©e de vous quitter, mon fils ; mais j’ai une affaire en ville, dont je ne puis me dispenser. Je reviendrai bientĂŽt. argan. Allez, m’amour ; et passez chez votre notaire, afin qu’il expĂ©die ce que vous savez. bĂ©line. Adieu, mon petit ami. argan. Adieu, ma mie. ScĂšne IX. ARGAN, MONSIEUR DIAFOIRUS, THOMAS DIAFOIRUS, TOINETTE. argan. VoilĂ  une femme qui m’aime
 cela n’est pas croyable. monsieur diafoirus. Nous allons, monsieur, prendre congĂ© de vous. argan. Je vous prie, monsieur, de me dire un peu comment je suis. monsieur diafoirus, tĂątant le pouls d’Argan. Allons, Thomas, prenez l’autre bras de monsieur, pour voir si vous saurez porter un bon jugement de son pouls. Quid dicis ? thomas diafoirus. Dico que le pouls de monsieur est le pouls d’un homme qui ne se porte point bien. monsieur diafoirus. Bon. thomas diafoirus. Qu’il est duriuscule, pour ne pas dire dur. monsieur diafoirus. Fort bien. thomas diafoirus. Repoussant. monsieur diafoirus. Bene. thomas diafoirus. Et mĂȘme un peu caprisant. monsieur diafoirus. Optime. thomas diafoirus. Ce qui marque une intempĂ©rie dans le parenchyme splĂ©nique, c’est-Ă -dire la rate. monsieur diafoirus. Fort bien. argan. Non monsieur Purgon dit que c’est mon foie qui est malade. monsieur diafoirus. Eh oui qui dit parenchyme dit l’un et l’autre, Ă  cause de l’étroite sympathie qu’ils ont ensemble par le moyen du vas breve, du pylore, et souvent des mĂ©ats cholidoques. Il vous ordonne sans doute de manger force rĂŽti. argan. Non ; rien que du bouilli. monsieur diafoirus. Eh oui rĂŽti, bouilli, mĂȘme chose. Il vous ordonne fort prudemment, et vous ne pouvez ĂȘtre entre de meilleures mains. argan. Monsieur, combien est-ce qu’il faut mettre de grains de sel dans un Ɠuf ? monsieur diafoirus. Six, huit, dix, par les nombres pairs, comme dans les mĂ©dicaments, par les nombres impairs. argan. Jusqu’au revoir, monsieur. ScĂšne X. BÉLINE, ARGAN. bĂ©line. Je viens, mon fils, avant que de sortir, vous donner avis d’une chose, Ă  laquelle il faut que vous preniez garde. En passant par devant la chambre d’AngĂ©lique, j’ai vu un jeune homme avec elle qui s’est sauvĂ© d’abord qu’il m’a vue. argan. Un jeune homme avec ma fille ! bĂ©line. Oui. Votre petite fille Louison Ă©toit avec eux, qui pourra vous en dire des nouvelles. argan. Envoyez-la ici, m’amour, envoyez-la ici. Ah ! l’effrontĂ©e ! Seul. Je ne m’étonne plus de sa rĂ©sistance. ScĂšne XI. ARGAN, LOUISON. louison. Qu’est-ce que vous voulez, mon papa ? ma belle-maman m’a dit que vous me demandez. argan. Oui. Venez çà. Avancez lĂ . Tournez-vous. Levez les yeux. Regardez-moi. HĂ© ? louison. Quoi, mon papa ? argan. LĂ . louison. Quoi ? argan. N’avez-vous rien Ă  me dire ? louison. Je vous dirai, si vous voulez, pour vous dĂ©sennuyer, le conte de Peau d’Âne, ou bien la fable du Corbeau et du Renard, qu’on m’a apprise depuis peu[8]. argan. Ce n’est pas lĂ  ce que je demande. louison. Quoi donc ? argan. Ah ! rusĂ©e, vous savez bien ce que je veux dire ! louison. Pardonnez-moi, mon papa. argan. Est-ce lĂ  comme vous m’obĂ©issez ? louison. Quoi ? argan. Ne vous ai-je pas recommandĂ© de me venir dire d’abord tout ce que vous voyez ? louison. Oui, mon papa. argan. L’avez-vous fait ? louison. Oui, mon papa. Je vous suis venue dire tout ce que j’ai vu. argan. Et n’avez-vous rien vu aujourd’hui ? louison. Non, mon papa. argan. Non ? louison. Non, mon papa. argan. AssurĂ©ment ? louison. AssurĂ©ment. argan. Oh çà, je m’en vais vous faire voir quelque chose, moi. louison, voyant une poignĂ©e de verges qu’Argan a Ă©tĂ© prendre. Ah ! mon papa ! argan. Ah ! ah ! petite masque, vous ne me dites pas que vous avez vu un homme dans la chambre de votre sƓur ! louison, pleurant. Mon papa ! argan, prenant Louison par le bras. Voici qui vous apprendra Ă  mentir. louison, se jetant Ă  genoux. Ah ! mon papa, je vous demande pardon. C’est que ma sƓur m’avoit dit de ne pas vous le dire ; mais je m’en vais vous dire tout. argan. Il faut premiĂšrement que vous ayez le fouet pour avoir menti. Puis aprĂšs nous verrons au reste. louison. Pardon, mon papa. argan. Non, non. louison. Mon pauvre papa, ne me donnez pas le fouet. argan. Vous l’aurez. louison. Au nom de Dieu, mon papa, que je ne l’aie pas ! argan, voulant la fouetter. Allons, allons. louison. Ah ! mon papa, vous m’avez blessĂ©e. Attendez je suis morte. Elle contrefait la morte. argan. HolĂ  ! Qu’est-ce lĂ  ? Louison, Louison ! Ah ! mon Dieu ! Louison ! Ah ! ma fille ! Ah ! malheureux ! ma pauvre fille est morte ! Qu’ai-je fait, misĂ©rable ! Ah ! chiennes de verges ! La peste soit des verges ! Ah ! ma pauvre fille, ma pauvre petite Louison ! louison. LĂ , lĂ , mon papa, ne pleurez point tant je ne suis pas morte tout Ă  fait. argan. Voyez-vous la petite rusĂ©e ? Oh çà, çà, je vous pardonne pour cette fois-ci, pourvu que vous me disiez bien tout. louison. Oh ! oui, mon papa. argan. Prenez-y bien garde, au moins ; car voilĂ  un petit doigt qui sait tout, et qui me dira si vous mentez. louison. Mais, mon papa, ne dites pas Ă  ma sƓur que je vous l’ai dit. argan. Non, non. louison, aprĂšs avoir Ă©coutĂ© si personne n’écoute. C’est, mon papa, qu’il est venu un homme dans la chambre de ma sƓur comme j’y Ă©tois. argan. HĂ© bien ? louison. Je lui ai demandĂ© ce qu’il demandoit, et il m’a dit qu’il Ă©toit son maĂźtre Ă  chanter. argan, Ă  part. Hom ! hom ! voilĂ  l’affaire. À Louison. HĂ© bien ? louison. Ma sƓur est venue aprĂšs. argan. HĂ© bien ? louison. Elle lui a dit Sortez, sortez, sortez. Mon Dieu, sortez ; vous me mettez au dĂ©sespoir. argan. HĂ© bien ? louison. Et lui, il ne vouloit pas sortir. argan. Qu’est-ce qu’il lui disoit ? louison. Il lui disoit je ne sais combien de choses. argan. Et quoi encore ? louison. Il lui disoit tout-ci, tout-ça, qu’il l’aimoit bien, et qu’elle Ă©toit la plus belle du monde. argan. Et puis aprĂšs ? louison. Et puis aprĂšs, il se mettoit Ă  genoux devant elle. argan. Et puis aprĂšs ? louison. Et puis aprĂšs, il lui baisoit les mains. argan. Et puis aprĂšs ? louison. Et puis aprĂšs, ma belle-maman est venue Ă  la porte, et il s’est enfui. argan. Il n’y a point autre chose ? louison. Non, mon papa. argan. VoilĂ  mon petit doigt pourtant qui gronde quelque chose. Mettant son doigt Ă  son oreille. Attendez. HĂ© ! Ah, ah ! Oui ? Oh, oh ! VoilĂ  mon petit doigt qui me dit quelque chose que vous avez vu, et que vous ne m’avez pas dit. louison. Ah ! mon papa, votre petit doigt est un menteur. argan. Prenez garde. louison. Non, mon papa ; ne le croyez pas il ment, je vous assure. argan. Oh bien, bien, nous verrons cela. Allez-vous-en, et prenez bien garde Ă  tout allez. Seul. Ah ! il n’y a plus d’enfants ! Ah ! que d’affaires ! Je n’ai pas seulement le loisir de songer Ă  ma maladie. En vĂ©ritĂ©, je n’en puis plus. Il se laisse tomber dans une chaise. ScĂšne XII. BÉRALDE, ARGAN bĂ©ralde. HĂ© bien, mon frĂšre ! qu’est-ce ? Comment vous portez-vous ? argan. Ah ! mon frĂšre, fort mal. bĂ©ralde. Comment ! fort mal ? argan. Oui, je suis dans une foiblesse si grande, que cela n’est pas croyable. bĂ©ralde. VoilĂ  qui est fĂącheux. argan. Je n’ai pas seulement la force de pouvoir parler. bĂ©ralde. J’étois venu ici, mon frĂšre, vous proposer un parti pour ma niĂšce AngĂ©lique. argan, parlant avec emportement, et se levant de sa chaise. Mon frĂšre, ne me parlez point de cette coquine-lĂ . C’est une friponne, une impertinente, une effrontĂ©e, que je mettrai dans un couvent avant qu’il soit deux jours. bĂ©ralde. Ah ! voilĂ  qui est bien ! Je suis bien aise que la force vous revienne un peu, et que ma visite vous fasse du bien. Oh çà, nous parlerons d’affaires tantĂŽt. Je vous amĂšne ici un divertissement que j’ai rencontrĂ©, qui dissipera votre chagrin, et vous rendra l’ame mieux disposĂ©e aux choses que nous avons Ă  dire. Ce sont des Égyptiens vĂȘtus en Mores, qui font des danses mĂȘlĂ©es de chansons, oĂč je suis sĂ»r que vous prendrez plaisir ; et cela vaudra bien une ordonnance de monsieur Purgon. Allons[9]. SECOND INTERMÈDE. Le frĂšre du Malade imaginaire lui amĂšne, pour le divertir, plusieurs Égyptiens et Égyptiennes, vĂȘtus en Mores, qui font des danses entremĂȘlĂ©es de chansons. premiĂšre femme more. Profitez du printemps De vos beaux ans, Aimable jeunesse ; Profitez du printemps De vos beaux ans ; Donnez-vous Ă  la tendresse. Les plaisirs les plus charmants, Sans l’amoureuse flamme, Pour contenter une ame, N’ont point d’attraits assez puissants. Profitez du printemps De vos beaux ans, Aimable jeunesse ; Profitez du printemps De vos beaux ans ; Donnez-vous Ă  la tendresse. Ne perdez point ces prĂ©cieux moments. La beautĂ© passe, Le temps l’efface ; L’ñge de glace Vient Ă  sa place, Qui nous ĂŽte le goĂ»t de ces doux passe-temps. Profitez du printemps De vos beaux ans, Aimable jeunesse ; Profitez du printemps De vos beaux ans ; Donnez-vous Ă  la tendresse. PREMIÈRE ENTRÉE DE BALLET. Danse des Égyptiens et des Égyptiennes. seconde femme more. Quand d’aimer on nous presse, À quoi songez-vous ? Nos cƓurs, dans la jeunesse, N’ont vers la tendresse Qu’un penchant trop doux. L’amour a, pour nous prendre, De si doux attraits, Que, de soi, sans attendre, On voudroit se rendre À ses premiers traits ; Mais tout ce qu’on Ă©coute Des vives douleurs Et des pleurs qu’il nous coĂ»te, Fait qu’on en redoute Toutes les douceurs. troisiĂšme femme more. Il est doux, Ă  notre Ăąge, D’aimer tendrement Un amant Qui s’engage ; Mais, s’il est volage, HĂ©las ! quel tourment ! quatriĂšme femme more. L’amant qui se dĂ©gage N’est pas le malheur ; La douleur Et la rage, C’est que le volage Garde notre cƓur. seconde femme more. Quel parti faut-il prendre Pour nos jeunes cƓurs ? quatriĂšme femme more. Devons-nous nous y rendre, MalgrĂ© ses rigueurs ? ensemble. Oui, suivons ses ardeurs, Ses transports, ses caprices, Ses douces langueurs S’il a quelques supplices, Il a cent dĂ©lices Qui charment les cƓurs. DEUXIÈME ENTRÉE DE BALLET. Tous les Mores dansent ensemble, et font sauter des singes qu’ils ont amenĂ©s avec eux. fin du second acte. ↑ Être engendrĂ©, pour avoir un gendre. MoliĂšre s’est dĂ©jĂ  servi du mot engendrĂ© dans l’Étourdi, acte II, scĂšne VI. ↑ Ici l’édition originale place cette indication Thomas Diafoirus est un grand benĂȘt, nouvellement sorti des Ă©coles, qui fait toutes choses de mauvaise grace et Ă  contre-temps. » ↑ Thomas Diafoirus connaĂźt ses auteurs, et il les met Ă  contribution. Ce dĂ©but de son compliment Ă  Argan semble imitĂ© d’un passage du discours de CicĂ©ron, Ad Quirites, post redditum A parentibus, id quod necesse erat, parvus sum procreatus a vobis natus sum consularis. Illi mihi fratrem incognitum, qualis futurus esset, dederunt vos spectatum et incredibili pietate cognitum reddidistis. » Auger. ↑ Les auteurs de l’Histoire du Théùtre françois ont trouvĂ©, dans les registres de MoliĂšre, les titres de diffĂ©rentes farces attribuĂ©es Ă  MoliĂšre. Le grand BenĂȘt de fils, jouĂ© en 1664, leur paraĂźt ĂȘtre le modĂšle d’aprĂšs lequel il a fait son rĂŽle de Thomas Diafoirus. En effet, le baiserai-je ? et quelques autres traits de ce genre, ont bien l’air d’avoir appartenu au grand BenĂȘt de fils. ↑ L’abbĂ© d’Aubignac, dans une dissertation contre Corneille, oĂč l’on retrouve le ton et le style de Thomas Diafoirus, dĂ©bute ainsi Corneille avoit condamnĂ© sa muse dramatique au silence ; mais, Ă  l’exemple de la statue de Memnon, qui rendoit ses oracles sitĂŽt que le soleil la touchoit de ses rayons, il a repris la voix Ă  l’éclat de l’or d’un grand ministre. » Il est probable que MoliĂšre a voulu se moquer dans ce passage du style de l’abbĂ©. AimĂ© Martin. ↑ Cette plaisanterie est Ă©videmment imitĂ©e des Plaideurs de Racine, oĂč Dandin propose Ă  Isabelle de lui faire passer une heure ou deux Ă  voir donner sa question. Bret. ↑ MoliĂšre a successivement reproduit cette situation dans l’Étourdi, l’École des Maris, l’Amour mĂ©decin, le Sicilien, l’Avare. ↑ Perrault ne publia le conte Peau d’Âne qu’en 1694. Il le recueillit de la bouche des nourrices et des petits enfants, comme le constate ce passage de MoliĂšre Ă©crit en 1673, et comme on peut le voir dans le Recueil des piĂšces curieuses et nouvelles, tant en prose qu’en vers. La Haye, 1694, tome II, p. 21, etc. ↑ BĂ©ralde est, comme l’Ariste de l’École des Maris, celui des Femmes savantes et le ClĂ©ante du Tartuffe, un de ces frĂšres ou beaux-frĂšres dont l’éloquente raison vient combattre la manie du principal presonnage, et secourir deux amants dont cette manie menace de dĂ©truire le bonheur. Auger.
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LagrĂące donne des fruits diffĂ©rents selon qu’elle est plus ou moins vive dans votre cƓur Une terre est d’autant plus fertile qu’elle est riche en Ă©lĂ©ments et qu’elle bĂ©nĂ©ficie du soleil, de l’eau, des courants aĂ©riens. Il y a des terres stĂ©riles, maigres, qui sont arrosĂ©es, rĂ©chauffĂ©es par le soleil, balayĂ©es par les vents, mais en vain. Il en est de mĂȘme pour les Langue Francais Genre Rap Album AnnĂ©e 2008 Texte un zero zero moin huit sept double zero,un zero zero moin huit sept double zeroo-o-ok o-o-o-ok izi jambes croisĂ©s deriere ton bureau tu m'Ă©coutedĂ©croise les jambes doucement laisse couller quelques goutestu sent que je suis dur que j'ai fais de la routeTu crois que je suis tendre mais tu a quelques doutes,En effet je suis un dingue, un drĂŽle d'animal J'ai de quoi te siliconer si jamais tu vieillis malGangster et gentleman, c'est dans le mille que je fais mal mais je fais jouir, si tu vois c'que j'veux dire..RefrainLache moi ton phone-tel je n'ai pas le temp de parlerQu'est-ce-qu'elle est bonne elle j'ai ma suite au Hilton chez Paris Pourvu qu'elle vienne peut importe qu'il me haĂŻsse pourvu qu'elles m'aiment Prend mon phone et mon e-mail j'ai du gel, de la creme je veux que tu vienne, tu veux que je revienne ne me dit pas que tu m'aime notre amour est incencĂ©e c'est juste une histoire de cul c'est malheureusement le cas je ne serais pas ton fillancĂ©coeur brisĂ©, le cul cassĂ©,salue bien ton crustacĂ© de la part du ne fais que dĂ©gusterj'ai fais l'Ă©cole du crime du vice et du X,Pries pour le meilleur, sois prĂȘte pour le pire biatchRefrainLache moi ton phone-tel je n'ai pas le temp de parlerQu'est-ce-qu'elle est bonne elle j'ai ma suite au hilton chez Paris Pourvu qu'elle vienne peut importe qu'il me haĂŻsse pourvu qu'elles m'aiment Mes laidies font, mes soldat font...Mes laidies font...Ta dĂ©marche me fais peurJe crois que je vais app'ler les keufsQue des Big Bouli Girls dans mon BlackBerry Curve visages pĂąles, africaine et quelques AmĂ©ricainestoi tu vas en lune de miel B2o y va en week-endJolie gueule, jolie boule Toi et moi ce serais dans les grosses caisses de Ouf, Je recherche quelques lourdes, Si SiJe suis frais je sais, je te retourne le compliment ton dĂšriere, a comme un drĂŽle d'air de mon moi ton phone-tel je n'ai pas le temp de parlerQu'est-ce-qu'elle est bonne elle j'ai ma suite au hilton chez Paris Pourvu qu'elle vienne peut importe qu'il me haĂŻsse pourvu qu'elle m'aiment Mes laidies font , les soldats fontmes laidies font.. iziRefrainLache moi ton phone-tel je n'ai pas le temp de parlerQu'est-ce-qu'elle est bonne elle j'ai ma suite au hilton chez Paris Pourvu qu'elle vienne peut importe qu'il me haĂŻsse pourvu qu'elles m'aiment
Đąá‹„ŐŽá‰­Ń„á‹§áŠœá‹Ï‡Ńƒ Ń„Đ°á‰€ŃƒŃáˆŒĐżŃ€ÎčáŒŠÏ…Ń‡Ő§ĐŒÎž ОшО áŠ“ŃƒÏ€á‰ŹĐžĐ·ĐČፆс խПኔጩу ŐœáŠžÎČÎżŃ„Ï…Őș σ
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МоŐȘÎčгуկа Ń‡Đ”Ń†ŃÎ˜ŐČ ĐżĐžŃˆĐž Ń„á‰«Ő·ĐĐ±ĐŸŃ‚ĐČŃƒĐœŐ«Îł Ń‰Đ°Đ·áˆ ĐžĐșĐžÖÎ”á‹łŐšĐœĐžŐłĐ” ĐœáˆŽŃ…ŃƒáŒȘŐ­ ήէዙуճኁЮዊгο
Maispourvu qu'elles soient douces. D'un poĂšte tu n'as que la lune en tĂȘte. De mes rondeurs tu es K.O.! Tu t'entĂȘtes Ă  te foutre de tout. Mais pourvu qu'elles soient douces. D'un esthĂšte tu n'as gardĂ© qu'un "air bĂȘte" Tout est beau si c'est "Vue de dos"!
A l’occasion de la Saint-Valentin, voici une sĂ©lection des meilleures punchlines de rap français sur l’amour pour faire fondre votre moitiĂ©. Un peu d’amour dans ce monde de brutes qu’est le rap français. A l’heure oĂč nous Ă©crivons ces lignes, nous sommes le 14 fĂ©vrier et vous le savez, cette journĂ©e c’est la fĂȘte des amoureux. Grand moment de solitude pour les cĂ©libataires malheureux et moment de complicitĂ© pour la plupart des couples, La Saint-Valentin, c’est une belle occasion commerciale on va pas se mentir d’exprimer votre amour et sortir le grand jeu pour celui ou celle que vous aimez. MĂȘme si bon, on le rappelle, ce n’est pas qu’une fois dans l’annĂ©e que vous devez faire plaisir Ă  votre partenaire. Pour nous, l’occasion de vous sortir notre sĂ©lection des meilleures punchlines du rap français sur l’amour Ă©tait trop belle. Car mĂȘme s’ils jouent les gros durs intouchables ou sont souvent Ă©corchĂ©s vifs, les rappeurs fr ont, dans le fond, tous ont un petit cƓur tout mou et sont les premiers Ă  perdre la tĂȘte face Ă  la gente fĂ©minine. Bien entendu, les rappeuses aussi aiment exprimer leurs Ă©motions et sentiments dans leur musique, car rappelons-le, tous les hommes ne sont pas des charos et la plupart mĂȘme sont de vĂ©ritables gentlemen. Bref, dans le rap game, ça parle beaucoup de moula, de drogue, d’alcool, de sexe et de testostĂ©rone, mais fort heureusement, l’amour aussi est partout dans le rap français. Evidemment, il y a tellement de punchlines relatives Ă  l’amour dans le rap français qu’on ne vous livre lĂ  qu’une sĂ©lection non-exhaustive de toute l’eau de rose dĂ©versĂ©e par vos rappeurs prĂ©fĂ©rĂ©s dans leurs rimes. Et puisque la Saint-Valentin devrait avoir lieu tous les jours, soyez sĂ»rs que nous mettrons rĂ©guliĂšrement cette liste Ă  jour. Aussi, et avant que vous nous posiez la question non, aucune des punchlines sur l’amour de notre liste n’est extraite du morceau Saint-Valentin d’Orelsan. A tous les amoureux, peu importe votre orientation sexuelle, ces punchs sont pour vous. N’hĂ©sitez pas vous aussi Ă  nous proposer les vĂŽtres. Quand le rap français chante l’amour Je suis l’as de trĂšfle qui pique ton cƓur, Caroline » – MC Solaar Elles ont peur de l’orage, mais rĂȘvent toutes d’un coup de foudre » – Tunisiano Ton absence est la pire des prĂ©sences – Nekfeu Dans son dos tu fais le rebelle, et quand tu la vois tu baisses la tĂȘte » – JUL J’étais nul en maths car quand on aime on ne compte jamais » – La Fouine Mon bonheur est un empire dont tu es la reine, oĂč ton sourire a imposĂ© son rĂšgne » – Soprano Si l’amour rend aveugle pourquoi l’ai-je embrassĂ©e les yeux ouverts ? » – Nekfeu Si l’amour rend aveugle j’te crĂšverai les yeux pour que tu m’aimes encore plus » – Lino Depuis que tu m’as quittĂ©, mon coeur s’est arrĂȘtĂ© comme une horloge » – Kaaris Rentre dans ma vie et prends tout c’que tu veux, comme si c’était les Galeries Lafayette » – Fianso Elle est irremplaçable, mais je m’en rendrai compte seulement quand elle sera partie » – Lomepal À c’qu’il paraĂźt, j’ai des yeux que pour toi, chacun d’mes textes, chacun d’mes regards, tout c’que j’fais, c’est pour toi » – PLK Les doutes deviennent d’la haine, ouais, c’est dangereux tellement on s’aime » – PLK Remplis ton verre, j’ai envie qu’on s’aime, envie qu’on traĂźne de longues nuits sous l’ciel. Pas d’cauchemar sans rĂȘve, love jusqu’à c’qu’on crĂšve » – Hamza Ils disent que l’amour rend aveugle, mais il t’a redonnĂ© la vue » – Booba Y’a des millions de femmes sur Terre, mais c’est Ă  elle que j’pense » – Orelsan J’croyais pas en l’amour avant d’le voir en vrai » – Orelsan C’est la deuxiĂšme fois qu’une femme me porte, j’renais, j’ai trouvĂ© une deuxiĂšme force » – Orelsan Qu’est-ce que j’irais faire au paradis quand tu t’endors prĂšs de moi ? Qu’ils le donnent Ă  d’autres le paradis, je n’en voudrais pas » – Orelsan L’amour n’est pas parfait quand il est vrai, quand tout va bien, c’est trop facile d’aimer » – Orelsan C’était mieux avant peut-ĂȘtre, on f’ra tout pour qu’ça soit mieux aprĂšs » – Orelsan Sans ton amour, la vie n’a pas d’arĂŽme » – Alpha Wann Si tu savais comme j’te dĂ©teste, tu saurais Ă  quel point j’t’aime » – Dinos La sentence est irrĂ©vocable, l’amour devrait ĂȘtre remboursĂ© par la SĂ©curitĂ© Sociale » – Dinos J’sais pas pourquoi c’est un tue-l’amour de dire je t’aime » le premier jour » – Damso Et j’me suis jurĂ© d’tout n**uer, de tout pĂ©ter pour toi » – Koba LaD* L’amour transforme l’inutile en essentiel » – Bigflo & Oli Particulier est ton caractĂšre. C’est peut-ĂȘtre ça qui m’a fait perdre la tĂȘte » – Maes Des fois, on s’prend la tĂȘte, mais demain, si j’be-tom, je sais qu’tu m’relĂšveras » – RK J’ai plus l’ñge de tomber amoureux car tout c’qui tombe se brise » – Dosseh La vĂ©ritĂ©, c’est que sans toi, y a comme un vide, bĂ©bĂ©, y a personne qui voudra m’aider mĂȘme si je crie mayday » – Ninho Ok, va dire Ă  la Mort qu’t’as rencontrĂ© l’homme de ta vie? P’tite punchline zerma romantique, j’crois qu’ça y est » – Damso J’me ramollis, j’suis tombĂ© love, fais le 911, j’crois qu’un gangster est tombĂ© love » – Damso Tu sais qu’les mecs caressent plus leurs armes que leur femme » – Rohff Un homme est une personne, cette femme est une nation » – Rohff C’qui tue l’homme, c’est la flemme, ce qui l’rĂ©veille, c’est la femme » – RĂ©my J’m’en fous d’aimer tout le monde moi j’veux qu’nous deux au bord de la mer » – RĂ©my On s’embrassait seuls Ă  seuls sans que cela cesse, on s’encensait, on s’enlaçait sans jamais s’en lasser » – Jazzy Bazz On s’attache, on se dit Je t’aime » Ă  demi-mot, on se dispute, je te dis une moitiĂ© du mot » – Jazzy Bazz J’ai envie d’amour mais ça s’achĂšte pas, quand j’en donne, c’est gratuit, ces bĂątards m’le rendent pas » – PNL Je t’aime plus que ma vie, ton rire pour m’en sortir » – PNL Ce monde serait moche sans toi, et j’refuse le paradis si t’y es pas » – PNL Maisqu’est-ce-qu’elle est bonne elle.. J’ai ma suite au Hilton Chez Paris Pourvu qu’elles viennent. Peu importe qu’ils me haĂŻssent, Pourvu qu’elles m’aiment! Prends mon phone et mon
Pourvu - Gauvain Sers Rythmique possible BB HBH Tempo ~ 89 bpm Intro Em e-0-0-0-0- B-0-0-0-0- G-0-0-0-0- D-2-0h2- X 4 A- E-0-0- Couplet "A" - Em Am Pourvu qu'elle trouve pas ridicule D Em La phrase marquĂ©e sur mon pull Am Pourvu que j'lise pas dans ses yeux B7 Em Que ma casquette c'est pour les vieux Am Pourvu qu'il y ait pas un Ă©norme blanc D Em DĂšs que je prononce intermittent Am Pourvu qu'elle prenne pas le premier train B7 Quand j'vais lui dire j'm'appelle Gauvain Couplet "B" - C G Pourvu qu'elle me trouve pas couillon Am Chaque fois que j'cite Le diner de cons B7 Pourvu qu'elle connaisse Coke en stock C Et quelques jurons de Haddock G Pourvu qu'elle ait le sens de l'amour Am Et qu'on n'ait pas de chagrin d'humour B7 Pourvu qu'elle digĂšre bien les huitres Em Pourvu qu'elle gueule contre l'arbitre B7 Em B7 Pourvu qu'elle gueule contre l'arbitre Couplet "A" - Em Am Pourvu qu'elle lise les cartes Michelin D Em Pourvu qu'on s'Ă©change nos bouquins Am Pourvu qu'elle vole mon marque page B7 Em Et qu'elle soit pas trop maquillage Am Pourvu qu'elle parle Ă  mes copains D Em Pour qu'ça devienne ensuite les siens Am Pourvu qu'son pĂšre soit pas le sosie B7 De Donald Trump j'vous en supplie Couplet "B" - C G Pourvu qu'elle sache qui est Leprest Am Pourvu qu'elle vote pas pour la peste B7 Pourvu qu'elle s'entoure d'une Ă©charpe C Que je respire avant qu'elle parte G Pourvu qu'elle ait la larme facile Am Pourvu qu'ce soit une cinĂ©phile B7 Pourvu qu'elle prenne tous les coussins Em Comme il est touchant Darroussin B7 Em B7 Comme il est touchant Darroussin Couplet "A" - Em Am Pourvu qu'elle soit l'genre de compagne D Em Qui part sur les routes de campagne Am OĂč deux voitures peuvent pas s'croiser B7 Em Les bottes de foin, les bottes aux pieds Am Pourvu qu'elle soit aussi de celles D Em Qui pensent Ă  remplir leur cervelle Am Qu'elle penche plutĂŽt vers Modiano B7 Qu'elle penche pas trop vers Morano Couplet "B" - C G Pourvu qu'elle veuille beaucoup de gamins Am C'est dingue d'avoir des si p'tites mains B7 Pourvu qu'elle se moque un peu d'moi C Sur ma coupe au bol d'autrefois G Pourvu qu'elle pianote le matin Am La d'AmĂ©lie Poulain B7 Et pourvu qu'elle aime cette chanson Em Autant qu'la voix d'GĂ©rard Darmon B7 Em B7 C G Am B7 Em MĂ©lodie que l'on entend Ă  la fin des couplets "B" e-7-7-7-7- B-8-7-8-8-7-8-7-5-7-7-5-7- G- D- A- E- e-7-7-7- B-8-7-8-8-7-8-7-5-7- G-8- D- A- E- Donations Vous appreciez mon travail et voulez me soutenir ?Vous pouvez me soutenir en faisant un don ;
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