10juin 2022 - Découvrez le tableau "affiches de films" de Lionel LHOMME sur Pinterest. Voir plus d'idées sur le thème affiche film, affiche cinéma, film.
Les Sentiers de la gloire Paths of Glory[1] est un film de guerre américain de Stanley Kubrick se déroulant pendant la Première Guerre mondiale. Le film, en noir et blanc, sorti en 1957, est inspiré du livre du même titre de Humphrey Cobb paru en 1935. En 1992, le film est sélectionné par le National Film Registry pour être conservé à la bibliothèque du Congrès américain, en raison de son intérêt culturel, historique ou esthétique important ». Synopsis L'action du film se déroule en 1916 en France, lors de la Première Guerre mondiale. À cette période de la guerre, la tactique de la guerre de tranchées n'a mené qu'à l’enlisement du conflit. Des assauts réguliers, inutiles et meurtriers, sont cependant menés par les troupes françaises et allemandes pour essayer de prendre le dessus sur l'ennemi. En faisant miroiter un avancement, le général de division français Broulard incite son subordonné, l’ambitieux général de brigade Mireau à lancer un de ses régiments à l'assaut d'une position allemande très solide nommée la cote 110 en version française — la Fourmilière Anthill » en version originale — qui se trouve au sommet d'une colline, ceci sans renforts et avec peu de préparation d'artillerie. Lors de l'assaut des soldats français, le régiment mené par le colonel Dax est repoussé par le feu ennemi ; subissant de lourdes pertes, il doit se replier. Mais le général Mireau, observant le combat et s'apercevant qu'une partie des soldats n'a pas quitté sa tranchée, ordonne de tirer au canon sur ses propres troupes, pour les forcer à attaquer. L'ordre, oral, est adressé à l'officier d’artillerie français, qui refuse néanmoins d'obéir. Pour détourner le blâme de l'échec de l'attaque, le général Mireau traduit le régiment du colonel Dax en conseil de guerre cour martiale, pour lâcheté devant l'ennemi », et ordonne qu'une centaine de soldats soient fusillés. Mais, quand Dax refuse, jugeant cette initiative révoltante et barbare, le général Broulard fait un compromis seuls trois hommes tirés au sort, un par compagnie, seront jugés pour l'exemple. Avocat dans le civil, le colonel Dax demande l'autorisation au général Broulard de défendre les trois hommes qui sont désignés. Mais, malgré son talent et sa motivation au cours du procès, celui-ci ne parvient pas à faire fléchir les juges, pour qui la sentence ne fait aucun doute les soldats seront fusillés le lendemain. En dernier recours, le colonel Dax décide de retrouver le général Broulard pour lui apporter les preuves que le général Mireau a ordonné à son artillerie de tirer sur ses propres troupes. Cela n'empêche pas l'exécution des trois soldats, mais Broulard ordonne une enquête sur les agissements de Mireau, puis offre le commandement de la brigade à Dax, en croyant que celui-ci a agi par pure ambition. Écœuré par le cynisme de Broulard, Dax refuse cette offre d'avancement. Retournant auprès de ses hommes, Dax est attiré par les cris et les sifflements de soldats entassés dans un bar. Une jeune Allemande en larmes, présentée sur une estrade, est moquée par les soldats français. Mais quand celle-ci se met à chanter l'air Der treue Husar, les soldats se taisent, émus par la chanson et vont même jusqu'à l'accompagner en murmurant l'air, bien que la chanson soit en Allemand. Dax décide de partir sans informer ses hommes qu'ils ont reçu l'ordre de retourner au front. Son visage se durcit alors qu'il retourne dans ses quartiers. Fiche technique Titre original Paths of Glory Titre français Les Sentiers de la gloire Réalisation Stanley Kubrick Scénario Stanley Kubrick, Calder Willingham et Jim Thompson, d'après le roman de Humphrey Cobb paru en 1935 Musique Gerald Fried Photographie Georg Krause Montage Eva Kroll Direction artistique Ludwig Reiber Production Kirk Douglas, James B. Harris et Stanley Kubrick Société de production Bryna Productions Société de distribution United Artists Budget 935 000 $ estimation Tournage Munich, été 1957 Pays d'origine États-Unis Langue originale anglais Format noir et blanc - 1,371 Genre film de guerre Durée 88 minutes Dates de sortie Allemagne de l'Ouest 18 septembre 1957 États-Unis 25 décembre 1957 France 26 mars 1975 Distribution Kirk Douglas VF Alain Mottet le colonel Dax George Macready VF Georges Wilson le général Paul Mireau Ralph Meeker VF Sylvain Joubert le caporal Philippe Paris Timothy Carey VF Jacques Balutin le soldat Maurice Férol Joe Turkel VF Pierre Trabaud le soldat Pierre Arnaud Adolphe Menjou VF Georges Riquier le général Georges Broulard Wayne Morris VF Claude Brosset le lieutenant Roget Peter Capell VF Jacques Thébault le président de la cour martiale Richard Anderson VF Claude Giraud le commissaire du gouvernement Emile Meyer VF Raymond Loyer l'aumônier John Stein VF René Arrieu le capitaine Rousseau Harold Benedict VF Francis Lax le capitaine Nicolas Bert Freed VF Roger Lumont le sergent chef de section Kem Dibbs VF Jacques Richard le soldat Lejeune Fred Bell VF Henri Poirier le soldat atteint d'obusite dans la tranchée Halden Hanson VF Jean Berger le médecin militaire et un soldat Jerry Hausner VF Yves Barsacq l'animateur du cabaret Christiane Kubrick Christiane Harlan, créditée sous le nom de Susanne Christian » la chanteuse allemande Remarque le doublage français a été effectué en 1975, lors de la sortie du film dans les salles françaises. Production Inspiration Avant d'être retranscrit au cinéma, le livre d'Humphrey Cobb fut adapté en 1935 pour Broadway par Sidney Howard, un dramaturge et scénariste connu pour ses opinions de gauche. La pièce fut un échec mais Howard déclara publiquement que le roman méritait une adaptation cinématographique. Le titre du film reprend celui du tableau homonyme peint en 1917 par le Britannique Christopher Nevinson, qui illustrait des cadavres de soldats étalés dans le no man's land, ce qui valut d'être censuré à l'époque[2],[3]. Tournage Le film a été en partie tourné au nouveau château de Schleissheim, en Bavière. 800 policiers allemands ont été employés pour jouer les soldats français[4]. Musique La chanson interprétée par la jeune Allemande à la fin du film est Der treue Husar littéralement le fidèle hussard », adaptée en France par Francis Lemarque sous le titre Marjolaine. Contexte historique Vue du monument Fusillés pour l'exemple, à Suippes 2007. Les Sentiers de la gloire s'inspire de plusieurs faits réels. Pendant la Première Guerre mondiale, environ 2 500 soldats français ont été condamnés à mort par les conseils de guerre, dont un peu plus de 600 furent réellement fusillés pour l'exemple » par l'armée pour des motifs divers abandon de poste, mutilations volontaires, refus d'obéissance…, les autres ayant vu leur peine commuée en travaux forcés. Le réalisateur Stanley Kubrick s'appuie principalement sur l'affaire des caporaux de Souain où le général Réveilhac aurait fait tirer sur l'un de ses propres régiments le 336e régiment d'infanterie dont les hommes refusaient de sortir des tranchées lors d'un assaut suicidaire contre une colline occupée par les Allemands, avant de faire exécuter quatre caporaux le 17 mars 1915. Ces soldats trois originaires de la Manche Théophile Maupas, Louis Lefoulon, Louis Girard ; et un d'Ille-et-Vilaine Lucien Lechat seront réhabilités en 1934 grâce à l'action de la femme de Théophile Maupas, l'institutrice Blanche Maupas. Un monument est d'ailleurs toujours visible à Sartilly Manche commémorant leur réhabilitation, ainsi qu'à Suippes Marne. Au début de la guerre de 1914-1918, la justice militaire était devenue une justice d'exception depuis des décrets d'août et septembre 1914 le sursis, le recours en révision, les circonstances atténuantes et le droit de grâce étaient supprimés. L'épisode du soldat sur une civière qu'on ranime pour le fusiller s'inspire lui d'un autre cas, celui du sous-lieutenant Jean-Julien-Marius Chapelant exécuté le 11 octobre 1914 après une parodie de procès. Gravement blessé aux jambes depuis plusieurs jours, incapable de tenir debout, épuisé moralement et physiquement, le sous-lieutenant Chapelant avait alors été ficelé sur son brancard et celui-ci posé le long d'un arbre pour qu'on pût le fusiller. Inhumé au bois des Loges dans une fosse commune, seul son nom figure au cimetière d'Ampuis où il est né. Sa tombe vide a été honorée par l'Union des Mutilés et Anciens Combattants qui y ont apposé une plaque de marbre portant l'inscription Les anciens combattants à leur frère d'armes Jean Julien Marius Chapelant, martyr des cours martiales ». Jean Julien Marius Chapelant a été déclaré » et reconnu mort pour la France » par le ministre délégué aux anciens combattants Kader Arif le 31 octobre 2012 et ce geste a été officialisé à l’occasion des cérémonies du Jour du Souvenir 11 novembre de la même année[5]. Accueil Sortie en salles et censure Le film est projeté en Allemagne à Munich le 18 septembre 1957[6]. Le film fait scandale en France et en Belgique. Face à la pression et aux menaces de représailles d'associations d'anciens combattants français et belges, le gouvernement français, alors plongé dans les remous de la guerre d'Algérie, proteste auprès de la United Artists ; par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères français insiste auprès de la Belgique pour que le film soit déprogrammé[7]. La carrière européenne du film s’interrompt lors de sa projection en avant-première à Bruxelles en Belgique, où plusieurs journalistes progressistes et de nombreux représentants de l'armée française font le déplacement[2]. Romain Gary, alors consul de France à Los Angeles, écrit une lettre outrée au gouvernement français[pourquoi ?][2]. Devant l'ampleur du mouvement contestataire, les producteurs du film décident, dans un acte d'auto-censure, de ne pas le distribuer en France et ne demandent pas de visa d'exploitation au ministre chargé du cinéma français. Les autorités françaises font également pression pour que le film soit aussi censuré dans toute l'Europe. Ainsi, à la suite des pressions exercées par la France, le Conseil fédéral suisse décide de la censure du film qui sera effective jusqu'en 1970. Celui-ci est également retiré de la Berlinale et des bases de l'armée américaine en Europe[2],[8],[9]. L'universitaire Séverine Graff relève que l'enjeu du débat n'est jamais de savoir si la représentation de Kubrick est fidèle ou non au sort réservé aux fusillés pour l’exemple en 1916. La question est de savoir si le film est antimilitariste, si la représentation sévère des officiers supérieurs français pourrait nuire au rôle de la France dans cette période de décolonisation et si Kubrick pointe délibérément la France afin de dénoncer l'attitude de l'armée en Algérie 1957 marque bien sûr la bataille d'Alger et la révélation des tortures commises par les parachutistes français en Algérie ; 1958 voit la sortie de [l'ouvrage] La Question d'Henri Alleg et le retour de De Gaulle au pouvoir[2]. » Face à la censure, Stanley Kubrick écrit une lettre publiée dans le mensuel L'Express en mars 1959, dans laquelle, selon le résumé de l'historien du cinéma Laurent Véray, il se défend d'avoir voulu critiquer directement la France et ses soldats, insistant sur le fait que son scénario aurait pu avoir pour cadre n'importe quelle guerre »[2]. Selon l'universitaire Séverine Graff Si sa lettre à L'Express adopte un ton outré face à la censure française, il est pourtant vraisemblable de penser que Kubrick avait non seulement conscience que la censure allait s'impliquer mais que le jeune réalisateur, à peine trentenaire, a sciemment fait fructifier cette interdiction pour vendre aux États-Unis son film comme une [sic] objet sulfureux, quitte à renoncer aux entrées françaises. D’ailleurs, la bande-annonce originale insère des références à la polémique et à l’audace du projet »[2]. Ce n'est que dix-huit ans plus tard, en 1975, que le film est finalement projeté en France[10]. Accueil critique Les Sentiers de la gloire est perçu comme une critique directe de l'armée française, par la cruauté des scènes finales et la satire violente des états-majors français.[réf. souhaitée] Il reçoit plusieurs récompenses, dont le prix Chevalier de la Barre décerné lors du Festival de Cannes[Lequel ?], ce prix étant destiné à récompenser annuellement une œuvre cinématographique qui exaltait l’esprit de tolérance et de fraternité humaine ou dénonçait l’intolérance et l’injustice de quelque origine qu’elles soient ».[réf. souhaitée] Box-office Analyse De prime abord, Les Sentiers de la gloire est un film antimilitariste qui dénonce les comportements de la haute hiérarchie militaire, ainsi que l'animalisation des soldats, considérés comme de simples pions et dont l'état autant physique que psychologique est exécrable. Le film met par ailleurs en évidence la résistance désespérée d'un homme, le colonel Dax. À la différence du film de guerre classique, l'affrontement n'est pas entre deux camps ennemis mais entre les officiers généraux et les soldats d'un même camp, les uns jouant leur promotion, les autres leur vie. D'ailleurs, on ne voit pas d'Allemands, car le film dénonce en partie la guerre mais surtout la relation entre haut gradés et soldats. Ce thème sera repris dans les films Les Hommes contre 1970, Un long dimanche de fiançailles 2004, Joyeux Noël 2005 ou bien encore dans le téléfilm Le Pantalon 1997. Le film britannique Pour l'exemple 1964 traite du même sujet dans l'armée britannique. En termes de réalisation, le film innove dans la représentation de la guerre en situant la caméra, et donc les spectateurs et spectatrices, sur le no man's land lors de l'assaut Par cette séquence, Kubrick revendique un traitement extrêmement réaliste, voire documentarisant, de la guerre. Un aspect mis en évidence par l'affiche du film, dont la phrase d’accroche It explodes in the no-man’s land no picture ever dared cross before » promet au spectateur d’accéder à des zones de conflits qu’aucune image n’avait osé filmer »[2]. Stanley Kubrick innove également par le fait de se servir de la Grande Guerre pour porter un discours de contestation sur le présent, ouvrant ainsi la voie à de nombreuses expressions artistiques contestataires telles que la chanson de Georges Brassens La Guerre de 14-18 écrite en 1961 ou les films Pour l'exemple de Joseph Losey 1964 ou Johnny s'en va-t-en guerre de Dalton Trumbo 1970[2]. Autour du film Le déroulement du procès devant la cour martiale est d'inspiration anglo-saxonne, plutôt que française. Par exemple, il n'y a jamais d' objection » en France pendant un procès. Le numéro du régiment d'infanterie 701e » n'a pas existé l'armée française n'a jamais compté plus de 418 régiments d'infanterie pendant ce conflit. Dans le film, les ordres Présentez… Armes ! » et les claquements de talons au garde-à -vous des soldats français sont erronés ; ils sont ceux de leurs adversaires de l'armée allemande. Les casques Adrian des poilus mélangent ceux de 1915 et ceux de 1926. Les fusils ne sont également pas tous d'époque. Stanley Kubrick rencontre sa femme Christiane Harlan sur le tournage. Notes et références ↑ Le film reprend le titre du roman de Humphrey Cobb dont il en est l'adaptation. Mais son titre est aussi une citation du poème de Thomas Gray, Élégie écrite dans un cimetière de campagne, qui a donné ensuite son titre à un tableau emblématique de la Première Guerre mondiale peint par Christopher Nevinson. ↑ a b c d e f g h et i Séverine Graff, Les Sentiers de la gloire. Une censure d’État contre un film francophobe » ? », sur 2020-2021 consulté le 26 décembre 2021. ↑ Titre qui est lui-même issu d'une citation du poème Élégie écrite dans un cimetière de campagne 1751 écrit par Thomas Gray 1716-1771 The paths of glory lead but to the grave ». ↑ Duncan 2003, p. 52. ↑ Un fusillé pour l'exemple de 1914 déclaré "mort pour la France" », sur 9 novembre 2012. ↑ Marcello Bruno trad. de l'italien par Silvia Guzzi, préf. Roberto Lasagna, Stanley Kubrick, Rome, Gremese, coll. Grands cinéastes de notre temps », 2016, 175 p. ISBN 978-88-7301-450-8, OCLC 52637234, lire en ligne, p. 211. ↑ Comme hors-la-loi, ce film fait scandale », Le Point, no 1984 du 23 septembre 2010. ↑ Marcello Bruno trad. de l'italien par Silvia Guzzi, préf. Roberto Lasagna, Stanley Kubrick, Rome, Gremese, coll. Grands cinéastes de notre temps », 2016, 175 p. ISBN 978-88-7301-450-8, OCLC 52637234, lire en ligne, p. 11. ↑ Duncan 2003, p. 50. ↑ Les Sentiers de la gloire » - Fiche du Centre national de documentation pédagogique CNDP. Voir aussi Bibliographie Nicolas Offenstadt, Les fusillés de la Grande Guerre et la mémoire collective 1914-1999, Paris, Odile Jacob, coll. Poches Odile Jacob », 2002, 350 p. ISBN 978-2-7381-1198-2, OCLC 422314187. pour les différents films traitant des fusillés Catherine Lanneau, Quand la France surveillait les écrans belges la réception en Belgique des Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick », [email protected] Politique, culture, société, no 8,‎ mai-août 2009, p. 91 ISSN 1954-3670, BNF 41048329, DOI lire en ligne. Stanley Kubrick entre la France et la Suisse le film Les Sentiers de la gloire interdit », Hadrien Buclin, dans Guerres mondiales et conflits contemporains, no 253, 2014, p. 101-113. en Paul Duncan, Stanley Kubrick Visual Poet 1928-1999, Taschen, 2003, 192 p. lire en ligne. Liens externes Ressources relatives à l'audiovisuel Ciné-Ressources Cinémathèque québécoise en AllMovie en American Film Institute en British Film Institute it en Metacritic en Movie Review Query Engine de OFDb en Rotten Tomatoes mul The Movie Database Les Sentiers de la gloire - Fiche du centre national de documentation pédagogique CNDP Notices d'autorité Fichier d’autorité international virtuel Bibliothèque nationale de France données Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Bibliothèque nationale d’Espagne Bibliothèque nationale de Catalogne WorldCat Stanley Kubrick Courts métrages Day of the Fight 1951 Flying Padre 1951 The Seafarers 1953 Longs métrages Fear and Desire 1953 Le Baiser du tueur 1955 L'Ultime Razzia 1956 Les Sentiers de la gloire 1957 Spartacus 1960 Lolita 1962 Docteur Folamour 1964 2001, l'Odyssée de l'espace 1968 Orange mécanique 1971 Barry Lyndon 1975 Shining 1980 Full Metal Jacket 1987 Eyes Wide Shut 1999 Articles liés Drame et Ombres Références culturelles à Orange mécanique Références culturelles à 2001, l'Odyssée de l'espace Appelez-moi Kubrick 2005 Documentaires sur Kubrick Stanley Kubrick Une vie en image 2001 Kubrick par Kubrick 2020 Soldats fusillés pour l’exemple Fusillés célèbres Jean-Julien Chapelant Léonard Leymarie Lucien Bersot Caporaux de Souain Fusillés de Flirey Frédéric Henri Wolff Joseph Dauphin Camille Chemin et Édouard Pillet Martyrs de Vingré Eddie Slovik Eugène Bouret Marcel Loiseau Les mutineries Mutineries de 1917 Mutinerie des soldats russes à La Courtine Monuments commémoratifs Monuments aux morts pacifistes Shot at Dawn Memorial Monument aux morts de Saint-Martin-d'Estréaux Films Les Sentiers de la gloire Pour l'exemple Un long dimanche de fiançailles Les Hommes contre Fusillés pour l'exemple Le Pantalon Chansons La Butte rouge Le Déserteur La Chanson de Craonne Non, non, plus de combats Give Peace a Chance Mutins de 1917 Livres Les Damnés de la Guerre Un long dimanche de fiançailles Les Hommes contre Antimilitarisme et antimilitaristes Concepts Militarisme Insoumission Objection de conscience Désertion Anationalisme Démilitarisation Anarchisme non-violent Pacifisme Éléments historiques Soulèvement du 18 mars 1871 Carnet B 1886 Congrès antimilitariste d'Amsterdam 1904 Congrès anarchiste international d'Amsterdam 1907 Désertion pendant la Première Guerre mondiale Déserteur au cours de la Première Guerre mondiale en France Manifeste des Seize 1916 Mutineries de 1917 Milices confédérales 1936 Manifeste des 121 1960 Lutte du Larzac 1971 Antimilitaristes Barthélemy de Ligt Georges Yvetot Jean Van Lierde Louis Lecoin Pierre-Valentin Berthier Ferdinand Domela Nieuwenhuis Emma Goldman Julia Bertrand May Picqueray Manuel Devaldès Maurice Laisant Lou Marin Aguigui Mouna Han Ryner Gérard Leretour Nicolas Walter Léo Ferré Georges Brassens Tayfun Gönül Cabu Mouvements antimilitaristes Ligue des antipatriotes 1886 Ligue antimilitariste 1902 Association internationale antimilitariste 1904 Fédération communiste anarchiste 1912 Internationale des résistantes à la guerre 1921 Union pacifiste de France 1961 Groupe d'action et de résistance à la militarisation 1967 Refuznik Israël 1979 Groupe pour une Suisse sans armée 1982 Vigiles pour la paix 2014 Œuvres antimilitaristes Le Patriotisme et le gouvernement, Léon Tolstoï 1900 Sur l’importance du refus du service militaire, Léon Tolstoï 1905 Gloire au 17e, Montéhus 1907 La Chanson de Craonne, anonyme 1915 Non, non, plus de combats, anonyme 1917 Les Aventures du brave soldat Švejk, Jaroslav Hašek 1921-1923 Monument aux morts de Gentioux 1922 Lettre aux conscrits, Laurent Tailhade 1928 Les Damnés de la Guerre, Roger Monclin 1934 Johnny s'en va-t-en guerre, Dalton Trumbo 1939 L'Équarrissage pour tous, Boris Vian 1946 Paroles, Jacques Prévert 1946 Le Déserteur, Boris Vian 1954 Les Sentiers de la gloire, Stanley Kubrick 1957 Gaston Lagaffe, André Franquin 1957 Parachutiste, Maxime Le Forestier 1972 Mourir pour des idées, Georges Brassens 1972 Army Dreamers, Kate Bush 1980 Le Pantalon, Yves Boisset 1997 Presse antimilitariste Le Libertaire 1895 L'Assiette au beurre 1901 La Guerre sociale 1906 Les Hommes du jour 1908 L'Idée libre 1911 Ce qu'il faut dire 1916 War Commentary 1939 Charlie Hebdo 1970 Le Réfractaire 1974 Voir aussi Antiguerre Soldats fusillés pour l'exemple Anarchisme
En1919, au lendemain de la Première Guerre mondiale, deux anciens soldats, sans le sou, dont l’un est défiguré mais possède un don pour le dessin, décident de monter une arnaque, en mettant en place un catalogue de monuments aux morts, qu’ils vendent sans les réaliser En poursuivant votre navigation sans modifier vos paramètres, vous acceptez l'utilisation dePendant 18 ans, Les Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick a été censuré en France. Dans le cadre du magazine de Dominique Besnehard Place au cinéma, France 5 diffuse ce lundi 30 octobre Les Sentiers de la gloire. La quatrième réalisation de Stanley Kubrick est trop souvent mise de côté dans la filmographie du cinéaste. On pense souvent à 2001 Odyssée de l’espace, Shining, Full Metal Jacket ou encore Orange Mécanique. Les sentiers de la Gloire est pourtant un long-métrage essentiel. Au milieu des années 50, avant de se pencher sur la guerre du Vietnam, Kubrick se saisit du sujet de la Première Guerre Mondiale et décide de traiter le film de guerre en contournant les codes du genre. Il nous plonge dans les tranchées françaises en 1916 où le général Dax Kirk Douglas ordonne une attaque contre une position allemande imprenable. Dès le début de l’assaut, les soldats tombent en masse et les survivants décident de battre en retraite pour connaître un meilleur destin. S’ensuit alors un simulacre de procès contre trois d’entre eux. Dès le départ, le spectateur connaît le fin mot de l’histoire, mais Kubrick expose brillamment tout le procédé des procès de guerre. Il organise son film en trois actes distincts composés de façon théâtrale guerre, procès puis un focus sur l’humain. On retrouve tout ce qui a fait le cinéma de Kubrick travelling, plan séquence et de beaux décors. Filmé en noir et blanc, Les Sentiers de la Gloire montre un côté peu reluisant de la guerre et des gradés où l’ennemi est toujours invisible. Ce film en noir et blanc est plutôt une réflexion sur la guerre qu’un film de guerre. Porté par une prestation magistrale de Kirk Douglas et des scènes de procès superbes, il est considéré aujourd’hui comme un vrai bijou de cinéma, alors qu’à sa sortie, il n’a pas été distribué en France, suite à des pressions du gouvernement français entre autres, qui y voyait une critique directe de l’armée française durant la Première Guerre Mondiale. Il n’a pas "censuré" le film à proprement parler, mais le mouvement contestataire fit tellement de bruit à l’époque que la production a préféré ne pas le diffuser, comme en Suisse. Ce n’est qu’en 1975, 18 ans après sa création, qu’il est sorti sur nos écrans.
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