Après de multiples teasers et une découverte en statique, nous avons enfin pu prendre le volant de la nouvelle Renault Clio 4. Incontestablement plus séduisante que sa devancière, elle met aussi en avant l'agrément mécanique de son TCe et la richesse de son équipement. A l'image de nombreux gouvernements cherchant à rallonger l'âge de départ à la retraite, Renault n'était pas pressé d'offrir une descendance à sa Clio 3. Lancée en 2005, cette dernière ne semblait pas tout à fait désireuse de passer le flambeau, d'autant que ses ventes sont toujours soutenues. Au total, près de 12 millions de Clio ont été produites en 22 ans. Pourtant, force est de constater que cette dernière a pris des rides, comme nous avions pu le constater lors d'un récent essai comparatif face à la Peugeot 208. Une Renault de caractère C'est donc avec beaucoup de patience et dans le plus grand secret que la firme au Losange a travaillé sur les caractéristiques de sa nouvelle citadine compacte, en cherchant à lui insuffler davantage de caractère. Et du caractère, la Renault Clio 4 en a à revendre. D'ailleurs, il suffit de poser son regard sur la face avant pour s'en convaincre. Inspirée du concept-car DeZir présenté au Mondial de Paris 2010, elle donne une identité forte à la française, que d'aucuns jugeaient bien trop consensuelle. Avec son regard froncé, sa large calandre surmontée de LED's et ses passages de roues marqués, la Renault Clio 4 séduit davantage sans toutefois renier totalement l'ADN de ses ancêtres. L'évolution stylistique se poursuit de profil, avec ces bas de caisse travaillés et ces épaules galbées. Mais la principale marque de fabrique de la citadine française vient de ses poignées de portes, intégrées aux montants. Par cet artifice, et à l'instar des Alfa 147 et 156 de l'époque, la Renault Clio 4 se fait passer pour une version 3 portes... Ou presque. D'ailleurs, la firme au Losange nous a confirmé qu'il n'y aura pas déclinaison 3 portes. En revanche, une version Estate est bel et bien au programme. Enfin, la poupe n'est pas en reste avec ses feux en prolongement des ailes et ce faux diffuseur, singeant les modèles les plus sportifs. Comme souvent, le parti-pris esthétique se fait au détriment de la visibilité. La rétrovision de 3/4 arrière est comme souvent médiocre. Toujours au chapitre des défauts agaçants, l'absence de protection de la carrosserie. Un mot des cotes, avec une longueur supérieure de 3 cm à celle de sa devancière 4,06 m. Soit 10 cm de plus qu'une Peugeot 208 ! Bel intérieur, mais... Attendue au tournant à bord, la Renault Clio 4 remplit son contrat à moitié. A l'exception de la console centrale laquée intégrant le Media Nav et cette fameuse instrumentation mi-analogique, mi-numérique — inspirée de la Mégane —, l'ensemble reste assez consensuel. De même, alors que nous nous attendions à des progrès sensibles en matière de finition, nous sommes restés un peu sur notre faim en ce qui concerne la qualité perçue et l'assemblage, à l'instar de ces panneaux de porte mal fixés. Sur ce point, la Volkswagen Polo fait nettement mieux. Pour égayer un peu l'ambiance, Renault a eu la bonne idée de s'inspirer de la concurrence italienne ou anglaise, en offrant un catalogue de personnalisation inédit pour la firme de Billancourt. Outre les coloris, il est possible de modifier les entourages d'aérateurs, le volant, les panneaux de portes, les tapis… Pour rendre l'habitacle plus vivant. Plus longue, la Renault Clio 4 repose aussi sur un légèrement empattement accru + 1,4 cm. Pas de quoi révolutionner l'espace intérieur, qui reste identique à celui de sa devancière. Soit très bon. L'espace est généreux pour quatre, en particulier pour les jambes et pour la garde au toit. La place du "milieu" restant réservée à des enfants. Enfin, bonne nouvelle, le coffre progresse de 12 dm3 à 300 dm3, ce qui en fait l'un des plus logeables de sa catégorie. Le retour de l'essence Bien calés dans les sièges, il est temps de partir à la découverte des routes toscanes au volant de la grande nouveauté de la gamme, à savoir la version mue par le 3 cylindres turbo de 90 ch et 135 Nm à tr/min. On ne peut que se féliciter du retour en grâce des moteurs essence, surtout quand ils offrent un bel agrément comme ce bloc H4Bt 400. Très silencieux au ralenti et aux allures usuelles, il laisse échapper une agréable sonorité à l'accélération. Pourtant, ce moteur n'a rien de sportif. Si son rendement est plutôt élevé, ses performances sur route sont correctes, sans plus. En cause, un 5ème rapport très long et une valeur de couple un peu juste, qui implique de jouer du sélecteur sur les routes sinueuses. En revanche, si vous effectuez principalement des trajets urbains ou périurbains, le TCe 90 est fait pour vous. Bien que sa cylindrée soit modeste, le 3 cylindres reste un moteur essence turbocompressé. Ce qui implique une consommation à la carte. En roulant détendu et en faisant usage du régulateur de vitesse, il est possible de consommer peu, soit 5,5 litres aux 100 km. Sur un parcours exigeant avalé à vive allure comme ce fut le cas sur cet essai, il n'est pas rare de fleurter avec les 7 litres aux 100 km. Si ces valeurs vous semblent un peu élevées, Renault a trouvé la parade. Un mode ECO, jouant sur le couple, sur la réponse à l'accélérateur et sur la gestion thermique permet de faire gagner jusqu'à 10% en consommation. A condition de réduire les performances. Et si vous n'êtes toujours pas convaincus, une version "99g" est également disponible au catalogue. A découvrir lors d'un futur essai. Plus efficace... Et plus ferme ! Visiblement fiers de leurs liaisons au sol, les ingénieurs de chez Renault se sont essentiellement concentrés sur l'élargissement des voies et le travail sur la direction électrique. Et force est de constater que cette dernière est plus directe et rend la conduite de la Clio agréable en ville, mais aussi sur les grands axes. Mieux assise sur la route, mais aussi plus légère que sa devancière environ 1 tonne pour notre exemplaire, la Renault Clio 4 est également très sûre. Des enchainements de virage attaqués avec nervosité ont mis en exergue un dynamisme supérieur à celui de la Clio 3, et un freinage puissant. Il n'y a finalement pas grand chose à redire sur le comportement routier de la Renault Clio 4, si ce n'est un amortissement plus ferme qui gênera davantage les passagers arrière. Un conseil, privilégiez les roues de 15 pouces. Pléthore d'équipements Nous l'avons vu, la Renault Clio 4 n'a pas rempli toutes ses promesses en matière de finition. En revanche, ce nouvel opus a soigné ses équipements et son catalogue d'options. Ainsi, et dans quelques mois, la petite française pourra bénéficier du système R-Link, une tablette reliée à Internet. Outre la possibilité de se connecter au World Wide Web, le procédé permettra d'améliorer la navigation en temps réel, de télécharger de nouvelles applications… De même, la fonction R-Sound Effect, reliée à la pédale d'accélérateur, permettra au conducteur de modifier artificiellement la sonorité moteur moteur V6, moto, concept-car… 6 ambiances différentes seront proposées. A voir aussi Renault Clio 4 générations comparées ! La bonne nouvelle vient de la dotation de série, et dès la version de base ESP, aide au démarrage en côte, régulateur/limiteur de vitesse, ordinateur de bord, volant réglable en hauteur et en profondeur… sont autant d'équipements disponibles d'office sur la version Authentique à partir de euros. Sur notre modèle d'essai Expression, on trouve également la climatisation manuelle, le système multimédia — incluant l'autoradio, la navigation, le Bluetooth, la prise usb + jack…—, le système Bass Reflex… Pour un tarif très raisonnable de euros en TCe 90 ch. En revanche, pas de vitres électriques à l'arrière, même en option. Il faudra patienter quelques mois avant que cette version soit disponible. Produite dans les usines de Flins et de Bursa Turquie, la nouvelle Renault Clio 4 bénéficiera à sa commercialisation en octobre d'une garantie promotionnelle de 5 ans 2 + 3 ans. Le constructeur n'a pas précisé la durée exacte de cette promotion, mais elle devrait courir sur les commandes prises lors du Mondial de l'Automobile de Paris 2012 29 septembre – 14 octobre, voire un peu au-delà. Bon à savoir anticiper l'achat et la revente. Il est possible de connaitre la valeur de revente ou de reprise d'un véhicule grâce au calcul de la cote auto Turbo, l'alternative à la côte Argus. Que ce soit pour l'achat d'une voiture neuve ou d'occasion, Il est important de prévoir toutes les dépenses en comparant différentes offres d'assurance voiture.